Sandra Nkake. Voici une artiste dont je connais finalement peu le répertoire, et que je n'ai jamais eu le plaisir de découvrir en concert. Et pourtant, elle en a écumées, des scènes. Jams sessions ou soirées Soul, premières parties, festivals, Sandra Nkake est de tous les évènements. Bizarrement, c'est grâce à sa collaboration avec Booster, dont le titre "Sex Friends" a été playlisté sur Nova l'année dernière (voir vidéo ci dessous), que je me suis familiarisée avec le timbre cotonneux de cette anti-conformiste, dont l'univers me semble bien trop éclectique pour qu'on lui appose le sceau "neo soul".
Sandra est une artiste libre et papillonante, qui vogue de collaborations en exercices de style, et qui s'est taillée depuis quelques années une solide base de fans, grâce justement à un parti pris artistique audacieux, et des prestations scénique de haute volée. Il faut l'entendre reprendre à son compte les mots de Brassens sur "la mauvaise réputation" pour comprendre que Sandra Nkake ne fixe aucune limite à son art et se fout du qu'en dira-ton.
De bon augure pour la suite, car l'actualité de Sandra Nkake, c'est la sortie de "Mansaadi", son premier album, le 15 octobre chez Cornershop/Nocturne. 4 titres sont disponibles en écoute sur sa page myspace, et j'ai été d'emblée séduite par son univers planant, entre Soul évidement, Slam, et smooth Jazz. Son timbre feutré et profond possède un magnétisme rare (et quasiment inédit sur la scène française d'ailleurs), et la place d'emblée dans mon trio de référence en la matière, à savoir Lizz Wright, Cassandra Wilson et Malia. La grande Nina Simone étant hors de portée, of course, car, règle absolue, les mythes demeurent à jamais intouchables, mais il ne me déplairait pas cependant d'entendre Sandra se frotter au répertoire de la prétresse du blues.
Sandra Nkake sera par ailleurs le 24 octobre sur la scène du New Morning pour soutenir la sortie de cet album. Et pour en savoir un peu plus sur le monde de la chanteuse, je vous invite également à visiter son très instructif blog, sur lequel elle partage avec beaucoup d'humour et de générosité de nombreuses anecdotes sur sa vie de bohème. Ci-dessous, une vidéo live postée sur son profil Dailymotion :
Sandra Nkaké live 26-05-06
envoyé par mansaadi
Tout comme les Nubians et Keziah Jones, Sandra a également participé à l'album "In The Name Of Love : Africa Celebrates U2". Sa reprise magistrale de "Where The Streets Have No Name", fruit d'une collaboration avec Tony Allen, maître de l'Afrobeat, tourne en boucle dans ma playlist. L'album est à 9,99 euros sur Itunes, et à moins de 12 euros sur Amazon. Une partie des bénéfices sur les ventes seront reversés à l'association Global Fund, et aidera à financer la lutte contre le Sida, la Malaria et la Tuberculose en Afrique. N'hésitez pas à faire ce modeste geste, d'autant que les reprises sont vraiment bleuffantes !
Sources : blog de Sandra Nkake, myspace de Sandra Nkake, En Même Temps (tourneur), Africa Celebrates U2