Ensuite, je remarque que Nicolas Godin a voulu s’éloigner de son précédent album, Contrepoint, qui se voulait une sorte d’hommage à Jean Sébastien Bach – c’est-à-dire qu’il y avait un concept, une idée transversale à tout le disque.
Je trouve que l’artiste français s’est cette fois-ci entièrement approprié son propre univers, sa propre façon de travailler, d’écrire, de composer, de produire sa musique. Dans le même temps, jamais il ne renie son passé glorieux avec Jean-Benoît Dunckel au sein de leur duo culte Air.
Concrete And Glass est, non une surprise, mais un album que je n’attendais pas, même en l’ayant acheté je ne pensais pas qu’il serait aussi bon. D’abord, presque tous les artistes invités me paraissent incroyables : j’adore « Back to your heart » avec Kate NV (dont le superbe nouvel album Room For The Moon arrive bientôt), j’adore tout autant « We forgot love » avec Kadhja Bonet, j’aime de plus en plus « Time on my hands » avec Kirin J Callinan, et j’adore de plus en plus également « Catch yourself falling » avec Alexis Taylor (dont le dernier album avec Hot Chip a été l’un de mes préférés l’an passé). Ensuite, les musiques de Nicolas Godin – seul ou en excellente compagnie donc – sont à la fois variées et toujours dans une tonalité d’ensemble assez impressionnante.
De façon assez subtile, Concrete And Glass sera, comme chaque année, l’un de ses disques qui, humblement et discrètement, m’aura charmé sans même que je ne cherche à être sous son charme. À tel point que j’ai sorti Contrepoint… mais ne l’ai toujours pas réécouté.
(in Heepro Music, le 15/04/2020)
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