Déjà, l’en-tête de ce bouzin là prête à réfléchir…
Le titre en rappelle forcément un autre…
(Sur ce journal collaborationniste et antisémite français sous l’occupation nazie…)
Volontaire, involontaire ? La suite nous le dira… Ensuite, les onglets au-dessus du titre : « Zones occupées » ? Ah ? Lesquelles ?
Voilà qui commence à se préciser, quand on sait qui est Rebatet...
sourceEt c’est donc sous cette mystérieuse rubrique, « zones occupées », que l’on trouve cet article, auquel je veux en venir… :
source (lien DoNotLink)Je ne comprends pas… S’il y a bien encore une zone occupée, dans ce pays, c’est bien en effet celle-là… Et même depuis le 27 février 1977 très exactement, date à laquelle des militants de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X , une société de prêtres catholiques traditionalistes fondée en Suisse, se sont appropriés indûment les lieux, en en expulsant d’ailleurs le prêtre d’alors. Mais vous me direz, après tout, ce sont leurs affaires, n’est-ce pas, ces querelles intestines… Et bien non, pas que : c’est un nid, de ceux dans lesquels tout antifasciste qui se respecte un tantinet se doit de donner un vigoureux coup de pied chaque fois qu’il le peut, selon ses moyens, ses outils, sa méthode. Car à voir le tableau de cette zone occupée là, ya du boulot :
sourceLes amis des Le Pen ne sont pas mes amis, et des gens comme Sidos, qui ont engendré de pareilles ordures absolues, racistes, antisémites et homophobes que Benedetti, pas davantage. Aussi, leur nuire m’est grand bonheur et grande gloire, si cela m’était possible. Alors, poursuivons.
Voilà ce que l’on peut trouver dans l ‘article incriminé de je suis / nous sommes partout :
Pour lire le galimatias de ce genre d’individu.e.s, le petit manuel de décodage que je vous propose peut s’avérer éventuellement utile. Pour traduire l »expression surlignée en bleu ici, il conviendra de comprendre plus volontiers « francs-maçons attachés au principe d’une laïcité qui dérange notre volonté de domination religieuse sur l’ensemble de la société » (au même titre que celle que ces gens là dénoncent d’ailleurs chez les autres, dans la série faites ce que je dis pas ce que je fais).
Quant au procès en sorcellerie à propos d’une soi-disant fakenews constitué par l’information utile et nécessaire sur cette messe clandestine (à moins qu’on ne veuille supprimer le droit à l’information et la liberté de la presse dans ce pays, ce qui serait conforme à l’idéologie de ces gens), le mot est juste, je l’ai déjà démontré. Il n’y a donc pas à y revenir, la messe a été dite, vidéo à l’appui, sauf pour ceux qui aiment à couper les cheveux en 4, et à tordre la réalité à leur seul médiocre et discutable avantage. Et encore. Comme je l’écrivais dans mon article cité en lien, c’est faire bien peu de cas du risque sanitaire bien réel, lui, et de la santé même de ces illuminés. Passons pour nous intéresser plus sérieusement à la suite…
Là encore, on est sur le registre de l’habituelle inversion rhétorique caractéristique de l’extrême-droite. Il s’agit d’un stratagème éculé qui consiste à renvoyer à l’adversaire l’accusation de ses propres turpitudes idéologiques et historiques. Car s’il y a bien un camp dogmatique qui représente l’exact continuateur spirituel – à défaut d’être opérationnel – du nazisme, ce sont bien ces gens là, et ce camp sciemment visé ici. C’est un fait historique établi. Il suffit d’en étudier les fondements précis : antisémitisme , primat de la communauté sur l’individu, apologie de la violence, lutte des races, darwinisme social, climat intellectuel des anti-lumières… (source). Le texte incriminé en représente d’ailleurs l’illustration à plus d’un titre : haine de l’école réputée « déchristianisante » (alors que le savoir et le développement du sens critique qui y sont (ou devraient être) à l’œuvre sont de toute façon les adversaires de toutes les religions sans exception), supériorité de « la vraie foi » (les autres étant d’emblée nulles et non avenues, et n’ont pas voix au chapitre), sans parler du procédé de prêter aux voisins qui ont averti les forces de l’ordre un esprit de délation qu’on trouvait historiquement chez les antisémites que ces gens là, comme on vient de le démontrer plus haut, sont bien plus sûrement. L’hypocrisie, leur marque la plus certaine, j’en sais quelque chose, existentiellement parlant… Bref. Le pire est à venir :
je ne sais même plus par quel terme poursuivre mon exégèse critique d’un texte qui pour sûr n’en avait nul besoin, tant il est imprégné d’une idéologie particulièrement excrémentielle, rejetée par les trois quarts de l’humanité. Entre le mot sarrasin, terme littéralement moyenâgeux (si ce n’est en des temps encore plus anciens…) qui date au moins de l’époque des croisades que ces obscurantistes là n’ont jamais vraiment quittées, et celui d « ‘inverti » dont l’occurrence remonte dans mon souvenir personnel au spectacle du Nom de la rose, c’est dire assez en quelques mots la modernité extraordinaire de cette communauté si peu spirituelle, engoncée comme elle est dans ses dogmes indiscutables. On les croirait figés dans le passé, à l’exemple précisément de la statue de sel de la femme de Loth… L’esprit plutôt que la lettre, voilà ce que ces gens ne sauraient apprécier. Sans quoi leur chère religion les rendrait plus emplis d’amour de leur prochain que de haine de l’Autre…. qui fort heureusement ne leur ressemble pas.
Si le site avait été hébergé en fRance, peut-être aurait-on pu les voir sanctionnés comme il se doit, ces propos immondes auxquels nul.le ne devrait échapper en vertu d’un principe de responsabilité personnelle, si l’on pouvait encore en trouver une once chez ces gens là. Mais comme m’en a lui-même informé celui qui, ici, commet un tel pêché , si éminemment insupportable contre son nom, selon l’autrice de cette traînée de lisier elle-même (1), qui déplore donc qu’il ne soit pas répertorié selon les honneurs dus à son rang (je pouffe), ce site dont on se passera volontiers est hébergé à l’étranger. En Suisse, précisément. Venant de gens qui se revendiquent sans cesse de la souveraineté nationale jusqu’à l’ultra-nationalisme, du patriotisme, et de la lutte contre le « cosmopolitisme » et le mondialisme, voilà qui est plus que truculent, au delà de l’anecdote…
Décidément, ces gens ont le don de se placer à l’abri des atteintes de la justice des hommes, à l’instar des Soral, des Jallamion, et autres individus si peu recommandables du même acabit qui se réfugient si volontiers, pour un peu trop d’entre eux, précisément, en Suisse, pays visiblement en proie à de bien vieux démons… Voilà une contrée à éviter absolument, si cela continue, qui va finir par connaitre un taux de concentration de fascistes au mètre carré parmi les plus intenses de la planète terre… Il faut dire que leur législation leur est particulièrement favorable. Une réserve naturelle, en quelque sorte, d’une faune en voie de disparition ? Si seulement…
Il faudra bien qu’un jour, en tous cas, collectivement, on règle ce problème. L’atteinte au droits humains les plus fondamentaux et à sa dignité, est ici amplement caractérisée. Et l’impunité totale dont ielles s’entourent devient proprement insupportable. Car à ce qui ne pourrait paraître qu’une joute verbale, intellectuelle, un échange épistolaire à travers blogs et sites ou journaux plus ou moins confidentiels, il est question de vies…
Et que ce soit en raison d’un virus, ou d’idées criminelles, des gens sont agressés physiquement dans ce pays, en raison de leur orientation sexuelle ou de leur religion, c’est un fait. Et quand certains écrits sont si visiblement destinés aux instables qui partagent ce genre d’idées, il y a de quoi craindre le pire.
Alors, j’archive.
Ceci est la pièce à conviction n° 3.
(1) Laquelle, on s’en serait douté, peut se vanter d’afficher son nationalisme intégral tout comme son suprémacisme blanc ainsi que son antiféminisme frontal (d’où la rubrique « le foyer parfait », peut-être sur le site antisémite pour lequel elle écrit ?) à tous les étages des internets libres et non faussés, dans les endroits les plus suffocants, comme le blog de Thomas Joly...du Parti de la fRance (des nazillons, assurément), c’est dire assez.