PARTIE I - Faire table rase
« Mon hypothèse est que les fictions de la fin du monde conjuguent deux paradoxes. Elles affirment la négativité et elles tirent de cette affirmation une énergie qui puise au néant. »
« La fin du monde n’est pas l’objet d’une hypothèse sociologique, historique, écologique ni politique. Elle n’est pas le résultat d’un processus, elle est un début. »
« Les fictions de la fin du monde n’ont plus besoin de mythes. Puisque nous savons que nous sommes nous-mêmes la menace, nous n’avons plus besoin de la représenter en figures transcendantes. »
« La littérature ne doit pas consoler. Au contraire, elle doit nier l’idée de salut, refuser le désir de consolation: elle doit affirmer l’énergie du désespoir. »
PARTIE II - Échapper à l’emprise du présent
« L’apocalypse immanente a le mérite de nous extraire du régime d’historicité que François Hartog a appelé présentisme, où le passé ne nous guide plus dans l’action et où le futur se dissout dans l’idée qu’il n’y a pas d’alternative et que nous sommes condamnés à vivre dans le monde où nous vivons. Le passé disparaît sous les catégories de la mémoire et de la dette : il ne sert plus de modèle, aucune leçon n’est plus à en tirer, il n’est plus l’objet que de commémoration. »
« Le cinéma se pense comme une condition de possibilité du monde : une forme dans laquelle le monde apparaît comme monde, peuplé, vivant, ouvert à l’agir humain, c’est-à-dire rempli de signification, habitable, offrant un horizon. »
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