Résumé : En attendant son jugement, du fond de sa cellule, Nadège Solignac, une institutrice aimée et estimée, livre sa confession.
Celle d’une enfant ignorée, seule avec ses peurs.
Celle d’une femme manipulatrice et cynique.
Celle d’une tueuse en série froide et méthodique.
Un être polymorphe.
Un visage que vous croisez chaque jour sans le voir.
Une ombre. Une ombre assassine.
Avis : Nous voici dans la tête de Nadège Solignac, accusée du meurtre de Fabien Bianchi. Son avocate plaide la légitime défense car Fabien aurait essayé de la violer. Vérité ou mensonge ?
Nadège va nous raconter son histoire. Elle va nous parler de son enfance où on la laisse seule avec une mère malade. Et comment petit à petit elle s’est construite, comment elle est devenue une tueuse. C’est bizarre à dire mais une sorte de lien se noue entre nous et Nadège. J’ai eu beau savoir qui elle était vraiment, ça m’a pas empêché d’éprouver des trucs pour elle, pour son enfance difficile et d’en vouloir à sa famille.
Nadège appelle très très rarement son entourage par leur prénom. C’est « le monstre », « l’idiote », « mon frère », ce qui lui permet d’en faire des objets un peu qu’elle peut tuer sans soucis. J’ai aimé suivre son histoire, voire ce qui la fait basculer, comprendre (sans excuser) comment elle en est venue jusque là. Sachant que déjà toute petite, elle avait du mal à comprendre les autres, les émotions, etc.
C’était bien écrit, intéressant, et dur et froid. Nadège est sarcastique et cynique, elle a pourtant réussit à m’amuser de son horrible comportement. Elle s’amuse du pouvoir qu’elle a, elle n’éprouve aucune empathie et pourtant elle est très intelligente et sait se faire passer pour ce qu’elle n’est pas, faire semblant, se faire aimer. Toute sa vie est un jeu de rôle dont elle a posée les bases dès l’enfance. Ça fait froid dans le dos, mais j’avais envie de continuer pour savoir jusqu’où elle irait et ce qu’il s’était passé pour qu’elle se retrouve en prison.
La fin fait très peur dans la manière où elle est écrite, elle m’a vraiment fait frissonner. Après tout, qui nous dis que dans monsieur ou madame tout le monde ne se cache pas un assassin dont on ignore tout ?
éèé