[Critique] COFFEE & KAREEM
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Titre original : Coffee & Kareem
Note:Origine : États-Unis
Réalisateur : Michael Dowse
Distribution : Ed Helms, Terrence Little Gardenhigh, Taraji P. Henson, Betty Gilpin, Andrew Bachelor, David Alan Grier…
Genre : Comédie/Action
Durée : 1h28
Date de sortie : 3 avril 2020 (Netflix)
Le Pitch :
Coffee, un policier de Detroit, est ridiculisé en permanence par sa hiérarchie. Chez lui, c’est le fils de sa copine, un gamin de 12 ans, qui lui mène la vie dure. Un jour, presque par hasard, sa route croise celle d’un impitoyable criminel. L’occasion de prouver sa valeur aux yeux de tous ? Pas sûr…
La Critique de Coffee & Kareem :
Réalisateur de films que pas grand monde n’a vus comme Stuber, Fight Games et Une soirée d’enfer, Michael Dowse se retrouve aux commandes d’un casting des plus sympathiques pour une comédie Netflix. Un bon vieux buddy movie des familles qui ne prétend pas réinventer le genre mais qui au fond, s’il est clairement limité par son manque d’ambition, parvient néanmoins à divertir. On rentre un peu dans le détail…
Un gosse et un flic
D’un côté un flic à la ramasse campé par un Ed Helms (Very Bad Trip) parfaitement à sa place dans sa zone de confort, et de l’autre un gamin rentre-dedans qui parle comme un charretier. Un duo improbable qui se frotte à des flics ripoux et à des gangsters rappeurs. À moins que ce ne soit l’inverse. Clairement, Coffee & Kareem fait partie de ces films qui enchaînent les péripéties et les gags, sans faire preuve d’une quelconque audace mais espérant au fond que leur rythmique frénétique leur permettra de faire illusion et de caser, à intervalles régulier, un truc intéressant. Coffee & Kareem gagnant pour sa part ses gallons grâce à l’abattage toujours amusant d’Ed Helms et à la gouaille de son jeune partenaire, Terrence Little Gardenhigh. Sans oublier Betty Gilpin, qui à nouveau prouve qu’elle n’a pas son pareil pour s’imposer, y compris quand comme ici, rien n’est spécialement fait pour la mettre en valeur. La star de la série GLOW et du film The Hunt jouant la carte du cabotinage extrême avec un plaisir communicatif, volant systématiquement la vedette à tous ses partenaires, sans démériter du début à la fin.
Arme pas si fatale
Des acteurs plutôt en place donc au centre d’une intrigue sans queue ni tête, qui tente comme souligné plus haut, de noyer le poisson en jouant sur l’outrance. Que ce soit du côté des dialogues, régulièrement bien vulgaires et pas toujours aussi drôles qu’espéré, qu’au niveau de la mise en scène qui parvient néanmoins à mettre en place des scènes d’action plutôt sympathiques. Pas de quoi se taper le cul parterre bien sûr mais au fond, de temps à autre, et notamment car il est plutôt court, Coffee & Kareem parvient à retenir l’attention. On oubliera donc les rebondissements vains et la morale noyée dans un océan de vannes vaseuses pour ne retenir que le spectacle porté par des comédiens plutôt en forme. C’est peu, mais en ces temps de disette cinématographique, pour un samedi soir de confinement, ça peut faire le job.
En Bref…
Coffee & Kareem est une comédie d’action somme toute banale, jamais aussi drôle qu’elle semble le penser mais néanmoins sauvée par ses comédiens. Ed Helms notamment mais surtout Betty Gilpin, qui, en optant pour une approche outrancière de son rôle clairement sous-écrit, emporte la mise.
@ Gilles Rolland