Ils sont à leur poste, solidement installés avec leurs chroniques. Le Figaro pour Luc Ferry, Libération pour Alain Duhamel. Mais ils sont inquiets des lendemains.
Oh, pas tant des ravages sociaux de la crise, de la marée mondiale de la pauvreté telle que l’évoquait ce jeudi le rapport d’Oxfam, de l’état de nos hôpitaux et de la situation de ces personnels qui « pleurnichaient », comme le disait en toute indécence, toute honte bue, le journaliste Yves Calvi, non. Ce que craint Luc Ferry, c’est « la haine du libéralisme, de la mondialisation et des sociétés ouvertes », qui se fait entendre « de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par les écologistes ». Ce que redoute Alain Duhamel, c’est que vole en éclats « la belle solidarité des mois de confinement », car, à la sortie, « la tentation de la lutte des classes, si elle se concrétise, ne se satisfera pas des réformes et ne se conciliera pas avec la réanimation de l’économie ».
Surtout, que rien ne change. Ils veillent.