Jean-Christophe Notin
Murène : poisson prédateur aux dents effilées, d'allure menaçante et à la réputation terrifiante.
4ème de couverture : Victor, un jeune historien fauché et désorienté, se voit confier par un éditeur sans scrupule une tâche qu’il estime sans gloire : rédiger un portrait assassin du général de Gaulle, un pamphlet destiné à contrebalancer les innombrables hagiographies qui trônent en librairie.
Accablé, Victor accepte à contrecœur. Au fil de son enquête, il est amené à fréquenter toute une série de personnages nauséabonds et douteux, jusqu’à ce que surgisse du passé, et parachuté par Londres, un commando appelé La Murène. Sa mission : supprimer Jean Moulin. Ordre du général…
Grâce à la SNCF et aux vacances, j'ai pu lire ce roman d'une seule traite, et rarement trajet en train ne m'a paru si rapide, ni si agréable !
Je me suis littéralement plongée dans l'histoire de cette période de résistance qui pourtant en général ne me passionne pas outre mesure, tellement le sujet a été rabattu. Ce policier historique m'a captivée de bout en bout, même si je n'ai pas trouvé le personnage de Victor très sympathique : obsédé par sa quête, il en néglige son couple, et est parfois saisi par le découragement ou la peur quand les évènements du passé ressurgissent devant lui ; parfois faible, agissant d'autres fois bêtement sous le coup d'une impulsion, il reste cependant tenace dans sa recherche, et son profil d'historien le pousse à chercher toujours plus loin ou plus enfoui le détail important, ce qui fait qu'il découvre des faits jusqu'alors inconnus, incroyables... et vrais ?
Roman ? On peut se poser la question au vu de la biographie de l'auteur, qui connaît son sujet et mélange Histoire et invention. Si le style n'est pas vraiment littéraire, mais plutôt journalistique, il se lit facilement, et convient malgré tout fort bien à cette histoire haletante aux multiples rebondissements.
Je ne peux que vous conseiller ce livre qui nous offre une version originale et vraiment nouvelle de la grande Histoire, même si je ne vous en dis pas plus... ce serait dommage de vous priver du suspense présent tout au long du roman et de gâcher votre lecture !
Merci à Babelio, sans lequel je n'aurais jamais eu l'idée de lire ce livre...