En cette veille de fête nationale belge (la dernière ?), je me devais de mettre à l’honneur mon pays avec un deuxième article sur Melting pot café. La série belgo belge se poursuit dans une ambiance sympathique et continue d’affiner son casting. Place à Karine, la représentante de la brasserie, une jolie rousse qui ne semble pas laisser Philippe indifférent. De quoi nous donner un triangle amoureux comme savent si bien le faire les américains. D’ailleurs mine de rien malgré son encrage très locale, Melting pot a une construction très américaine dans les intrigues de ses épisodes. Des intrigues indépendantes à chaque épisode, un fil rouge sur l’ensemble de la saison et une galerie plus ou moins large de personnages secondaires accompagnant le trio vedette. D’ailleurs pour revenir à Karine, je la préfère à Stéphanie car l’intrigue des bénévoles du Soudan je n’accroche pas vraiment, même si le but de la série semble aussi de faire passer ni vu ni connu quelques thèmes de société, service public oblige.
Ainsi on parle des cafés obligés de vendre exclusivement les produits de la brasserie avec qui ils sont associés et qui s’ils ne commandent pas assez sont mis sur la sellette. Madame Astrid parle également du but social du café du coin où les gens viennent s’asseoir car ils sont malheureux et viennent y chercher un peu de chaleur humaine. Un peu caricatural comme image, mais cela montre aussi qu’on ne peut pas sans arrêt augmenter le prix des consommations comme bon lui semble. Elle a une certaine éthique madame Astrid et le personnage est très attachant même si elle est décrite à gros trait et qu’il n’y a aucune surprise avec elle. Elle fait finalement très vieille Belgique et c’est pour cela qu’on l’aime. C’est une bonne poire qui essaye d’être là pour tout le monde et qui joue à un jeu d’équilibriste pour ne pas se casser la figure. Son histoire avec le proprio est aussi très drôle car forcément dans la caricature du vieux gripsou face à une bordélique insouciante. Je le disais déjà pour le pilot, on est dans une vraie comédie de boulevard.
Je suis par contre très réservé sur l’intrigue du commandant et de son groupe de musicos. C’était assez ridicule il faut l’admettre et le jeu de mot “ man of weapon ”/ “ gendarme ”, était complètement foireux. Je n’ai pas trouvé cela drôle du tout et comme Karine, je ne pense pas que c’est avec ça que le monde va revenir au Melting pot. Technique tout aussi américaine par contre, la série utilise des acteurs de 25 ans pour jouer des ados dans l’intrigue du mec à l’ampli. Bref on aurait mieux fait de s’en passer d’autant plus que le jeu outrancier de notre gendarme rend vite le personnage énervant.
Heureusement, Mamke est là pour relever le niveau du côté de l’humour. Elle a décidé de sauver le Melting pot à sa façon en écrivant à la reine, puis carrément en lui téléphonant. C’est totalement surréaliste, Elisabeth est complètement à côté de la plaque et c’est irrésistible. La meilleure partie de l’épisode pour moi. Pour l’anecdote, il faut savoir que tout un chacun peut écrire au palais royal pour demander de l’aide, évidemment, il n’est pas certain que l’on vous réponde. Elisabeth, elle, y croit dur comme fer et voit en Karine la représentante du palais. Tsilla Chelton est formidable dans ce rôle et vu son grand âge ça en fait un personnage pour lequel on a tout de suite de la sympathie.
Conclusion : Un deuxième épisode de réussi pour Melting pot qui arrive à garder la fraîcheur du premier épisode malgré des intrigues assez moyennes dans l’ensemble et des dialogues parfois un peu trop lourds notamment chez le commandant de plus en plus Poelvoordien qui a tendance à trop en faire à chacune de ses apparitions. Sans pour autant briller dans la cour des grands, cette série belge est agréable à suivre et tient parfaitement la route en deuxième diffusion là où certaines séries américaines n’ont plus vraiment intérêt en rediffusion. Et dans un climat politique très instable, Melting pot fait souffler un vent de nostalgie de la Belgique de Papa qui manifestement n’est plus.
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