Il y avait un storytelling avant, il y aura un storytelling après. Après le coronavirus, le Covid-19. Je ne parle pas du storytelling que peuvent concevoir les marques, les hommes politiques ou autres. Bien sûr, il y en aura aussi de ce storytelling là. Je parle de l'histoire post-coronavirus que nous vivrons.
De quoi sera-t-elle faite ? Impossible de le dire, sauf à être voyant medium super extralucide. Par contre, dans l'histoire que nous vivons aujourd'hui, en plein confinement, il y a des pistes, des indices, sans certitudes mais qui peuvent nous mettre sur la voie.
J'ai écrit un article sur ce sujet sur le réseau LinkedIn.
Quel storytelling pour l'après Covid-19 ?
J'explore les tournants positifs et négatifs que pourrait prendre cette histoire du futur. Rien de totalement noir, rien de spécialement rose non plus, mais un avenir qui appartient et qui sera de toute façon ce que nous en ferons. J'observe, j'interprète, j'émets des hypothèses, mais il n'y a rien de mathématique.
Et puis, je n'ai pas tout dit dans cet article sur LinkedIn. En fait, j'avais encore fait d'autres observations depuis ces 3 semaines et plus de confinement. C'est juste que je trouvais l'article déjà suffisamment long comme ça. Alors, du coup, je rajoute ces autres idées - anticipations du futur ici, dans cet article.
Un peu plus de prospective storytelling encore :
En général, être opportuniste n'est pas forcément une tare. Ce peut même être une qualité que de savoir saisir les occasions qui se présentent. Tout dépend de l'objectif, de l'intention.
Au cours de cette crise du Covid-19, l'opportunisme semble être à l'oeuvre dans la rapidité avec laquelle certains acteurs du paysage communicationnel sont capables de réagir. Acteurs du paysage communicationnel ? Je parle de personnes ou de groupes de personnes ayant des intérêts particuliers à mettre en avant, pour diverses raisons. Ils se manifestent principalement sur les réseaux sociaux. Ils s'emparent d'une information et la monte en épingle si cela peut servir leur cause, en produisant des scénarios, en montant des argumentations destinés à être diffusés en partage sur le web. Sans être forcément issus de la Troll factory, ils sont particulièrement prompts à agir dans une période où les sujets de polémique ne manquent pas.
Le storytelling d'après Covid-19 laissera-t-il le champ libre à l'opportunisme ?
- En négatif-positif : planification vs. créativité
Autre trait caractéristique des temps que nous vivons : le peu de place laissé à la créativité. Je ne parle pas des recherches médicales. Face à une nouvelle maladie, c'est dans l'ADN des chercheurs d'ouvrir tout le champ des possibles. Je parle de la gestion de la crise par les pouvoirs publics. Elle semble avoir laissé de côté la valeur ajoutée que peut apporter la créativité, au profit d'une planification administrative des actions. Un exemple : il a fallu attendre des semaines de crise avant qu'émerge l'idée de faire appel aux laboratoires vétérinaires présents dans tous les départements de France pour réaliser des tests de dépistage du Covid-19. On pourrait encore trouver d'autres exemples, je m'en tiendrai là.
Tout ceci pour dire que la leçon pour le futur qui pourrait être tirée de cette expérience est une leçon de disruption. Penser dans le cadre a ses limites. Etre capable de "penser hors de la boîte" (thinking out of the box) permet de nouvelles ouvertures. Le repli sur les certitudes (si tant est qu'on puisse parler de certitudes sur un sujet tel que celui-ci) n'est pas suffisant et ne garantit rien.
- En négatif : le raisonnement hors sol
Cette période est aussi propice aux raisonnements hors sol. Je parle de repli de l'esprit. De cette pratique qui consiste à raisonner, regarder petit, sans contextualisation et sans élargissement de la réflexion. Je parle des débats sur les défaillances de l'Etat français dans la gestion de la crise. Je parle de complots franco-français prêtés aux gouvernants (exemple : sur la chloroquine).
Tous ces débats se font en examinant uniquement la situation locale, franco-française, alors que l'événement qui est en train de se passer est mondial. Et que nos voisins ne font globalement pas mieux que nous dans la gestion. N'ont pas fait mieux dans l'anticipation... Dans la même logique, les appels à transposer directement des méthodes pratiquées dans d'autres pays, d'autres cultures (la surveillance électronique de masse, par exemple).
Est-ce que l'absence de faculté de se projeter perdurera ?
Voici donc quelques réflexions supplémentaires sur le storytelling de notre futur. Rien de sûr, des possibilités d'être ou de ne pas être.
Portes-vous bien en tout cas et lisez Storytellingfrance pour trouver plein d'idées d'actions commerciales, de communication, de marketing pour l'après Covid-19.