La ministre espagnole de l'Economie, Nadia Calvino a annoncé selon l'agence Bloomberg, que le gouvernement espagnol travaille sur le projet d'un revenu universel de base qu'il mettra en place " dès que possible " et qui sera destiné aux familles démunies, dans le cadre de son plan d'action pour limiter les effets économiques de la pandémie de coronavirus.
Le projet serait coordonné par le ministre de la Sécurité sociale, Jose Luis Escriva. Le revenu universel de base consiste en un montant fixe distribué à chaque citoyen, qu'il soit étudiant, travailleur, sans emploi ou retraité.
Mais au-delà de la crise liée au Covid-19, le gouvernement espagnol envisagerait d'en faire un instrument structurel et permanent pour aider les familles dans le besoin.
Si le gouvernement n'avance pour le moment aucun montant, le quotidien espagnol a avancé l'hypothèse d'un revenu de 620 euros par mois. Ce montant nécessiterait un budget annuel de 197 milliards d'euros, soit environ 18% du Produit Intérieur Brut (PIB) de l'Espagne.
L'instauration d'un revenu universel est défendue par des politiciens du monde entier. Aux Etats-Unis, le candidat démocrate Bernie Sanders voudrait verser 2.000 dollars par mois à tous les ménages jusqu'à la fin de la crise sanitaire. En France, l'idée a été mise sur la table samedi dernier dans une consulatation en ligne, lancée par une soixantaine de parlementaires, qui a pour objectif de préparer "l'après coronavirus".
Le gouvernement espagnol a décrété l'état d'urgence, ce qui permet la mobilisation de moyens exceptionnels et a décidé samedi 29 mars de durcir les mesures prises pour lutter contre le coronavirus.
Le confinement de tous les salariés travaillant dans des secteurs non essentiels doit permettre de réduire la propagation du virus mais aggrave forcément un peu plus la situation économique du pays.
Avec un bilan de plus de 136.000 personnes contaminées dont plus de 13.000 morts, l'Espagne est l'un des pays les plus touchés par la pandémie de coronavirus dans le monde après l'Italie.
Au moins de mars dernier, ce sont environ 900.000 personnes qui se sont retrouvées sans emploi dans le pays où un confinement de trois semaines a été décrété par le gouvernement.