Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais je ne suis pas sujet à la nostalgie.
Mes années passées ne recèlent pour moi aucun vert paradis.
C’est, d’un premier abord, assez curieux que, me consacrant ici, toute l’année civile durant, à raconter épisodes ou anecdotes biographiques, parfois fort lointains, je ne sois pas disposé aux tendances nostalgiques.
C’est pourtant le cas.
Lorsque je regarde en arrière, je peux être amusé ou attendri mais jamais je ne regrette le temps révolu.
Ce serait même en général plutôt l’inverse.
Lorsque le passé vient frapper à la porte de ma conscience pour me rappeler tel ou tel événement, c’est toujours une source d’embarras (parfois même fort douloureux).
Et si je repense à ma vie lors de ses différentes étapes et les pèse et soupèse en comparaison de ma vie présente, c’est toujours cette dernière qui l’emporte.
Bien sûr, je suis encore jeune (enfin, je me plais à me le répéter) et il n’est pas exclu qu’un jour les attraits du temps révolu se fassent sentir au point que je m’y replonge sans cesse, entre soupirs et regrets.
C’est possible.
Peut-être même que je repenserai avec nostalgie à l’époque ou je ne ressentais aucune nostalgie.
Mais n’anticipons pas. D’autant que le temps presse et votre patience s’use.