ceux qui aiment
n’ont pas de nom
pas de visage
ni même d’ombre
dans les éclats de miroir
brisé d’alouettes
ceux qui aiment
ne connaissent pas les frontières
du territoire du spontané
avide de candeur
leur esprit lévite
ouvert à tout venant
ceux qui aiment
distinguent la mélodie du silence
voient le teint de la transparence
caressent le grain de l’impalpable
savourent les épices de l’eau fraiche
hument les fragrances des cendres
des lasers fichés dans les prunelles
ils expirent inspirés
sous les carcasses scintillantes
de l’hiver nucléaire
quand la poussière se pose
quand la combustion s’acharne
écho de HORS DES GHETTOS chez gmc