À l'aube des temps, alors qu'il devrait aider son clan à chasser, Penss préfère passer ses journées à contempler la beauté de la nature. Mais comme il est incapable de participer à la survie du clan, il est chassé et contraint de survivre seul, démuni. Sa mère meurt peu de temps après, et si lui survit, il ne voit plus la nature du même oeil : il la voit désormais comme un ennemi qu'il faut maitriser pour espérer pouvoir survivre.
Penss oscille sans cesse entre appel à la solitude et volonté -et nécessité - d'appartenir à un clan et cette incapacité à choisir entre l'appel et son cœur et la sagesse de la raison le mène au seuil de situations dramatiques :
"C'est à ça que sert un clan. Il nous donne une raison de vivre. Et ce n'est qu'à travers lui que nous pouvons prétendre à un brin d'éternité."
Personnage atypique comme l'était Grimr, Penss nous enjoint à nous interroger sur le monde qui nous entoure, sur nos choix face à lui et sur leurs implications.
Les aquarelles sont magnifiques. L'histoire entre préhistoire et philosophie est fascinante, si bien que ce récit ne peut que marquer les esprits.
Néanmoins, j'ai ressenti une tristesse lancinante dans ce récit qui a un peu gâché mon plaisir.