Certaines variations génétiques de la peau peuvent constituer un écran solaire naturel, selon ces chercheurs de l'Université du Queensland et cet écran détermine notre production et notre statut en vitamine D. Cette étude collaborative qui a examiné les génomes de plus d'un demi-million de participants britanniques, publiée dans la revue Nature Communications, identifie plusieurs gènes candidats qui semblent influencer le statut en vitamine D.
La carence en vitamine D est un facteur de risque pour toute une série de maladies. Cette étude d'association pangénomique sur la production de vitamine D (25 hydroxyvitamine D ou 25OHD) menée sur les données de 417.580 participants permet d’identifier 143 loci indépendants dans 112 régions du génome. Ces travaux éclairent la physiologie de la vitamine D et impliquent des gènes impliqués dans le métabolisme des lipides et des lipoprotéines et dans le tissu cutané.
143 loci ou emplacements de gènes liés à la concentration de vitamine D
Le professeur John McGrath du Queensland Brain Institute explique que ces variations, liées à la peau, et notamment à la concentration du pigment mélanine dans la peau, font partie des nombreux facteurs qui déterminent ces niveaux : « La vitamine D est l'hormone du soleil et nous avons besoin d'un soleil éclatant sur la peau pour la fabriquer, mais les variations de nos gènes influencent également notre capacité à la fabriquer ».
Le rôle majeur du gène HAL : jusqu’à cette étude, seules 6 régions du génome étaient identifiées comme impliquées dans la capacité à produire la vitamine D. L’étude en identifie plus d’une centaine liée à la concentration de vitamine D. Elle montre, en particulier que les variantes génétiques du gène HAL (histidine ammoniac-lyase) peuvent faire varier la concentration d'une petite molécule, l’acide trans-urocanique qui dans la peau agit comme un facteur de protection solaire interne. Cette molécule absorbe la lumière UVB – la lumière que notre corps utilise pour fabriquer de la vitamine D – et sa quantité dans notre peau influence ainsi la quantité de vitamine que nous pouvons produire.
Ces travaux identifient de très nombreux nouveaux candidats, qui vont permettre aux scientifiques de comprendre les facteurs qui influencent les niveaux naturels de vitamine D et peut-être développer des traitements autres que la supplémentation, capables de palier aux carences « naturelles » en vitamine D.
Source: Nature Communications 02 April 2020 Genome-wide association study identifies 143 loci associated with 25 hydroxyvitamin D concentration
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Équipe de rédaction Santélog Avr 6, 2020Rédaction Santé log