" Alors que nous nous battons face à la pénurie au quotidien pour sauver des patients, une note commandée par Emmanuel M acron à la Caisse des dépôts et consignations me met dans une colère noire.
Cet outil financier de l'État, créé par Napoléon, nous propose un plan pour l'hôpital public qui se résume à sa privatisation et à son dépeçage, permettant aux requins de la finance de s'accaparer les morceaux les plus rentables. Je vous ai écouté, monsieur le Président, lors de votre discours de Mulhouse. J'étais sceptique face à vos promesses, mais il me restait un espoir qu'en insistant un peu, finalement, vous alliez commencer à répondre aux revendications que nous défendons depuis plus d'un an. Là, c'est la douche froide. Quelle écœurante duplicité ! Vous nous mentez en pleine tempête et je ne peux plus faire confiance au capitaine du bateau. Nous allons continuer à nous battre pour nos patients, puis viendra le temps du bilan. Aujourd'hui, mes journées sont longues à l'hôpital et j'utilise mes rares heures disponibles pour poursuivre mon activité syndicale, car mes collègues me demandent d'être leur porte-parole pour demander des moyens et exprimer leur désarroi et leurs inquiétudes.
Mais demain, nous nous mobiliserons pour un changement radical de politique. Pour que, par exemple, les agents de la Caisse des dépôts travaillent dans l'intérêt des services publics, notamment de l'hôpital public, et pas pour celui du monde de la finance."