Pour faire face à la crise sanitaire, sociale et sociétale provoquée par la pandémie, beaucoup d’espoir sont mis dans les recherches en cours pour trouver des traitements. Le but est de soigner les malades et protéger ceux qui échappent encore au Covid-19.
L’Union européenne étant incapable de coordonner quoique ce soit dans cette période historique, ce sont donc les laboratoires européens publics et leurs chercheurs qui se rassemblent en consortium. Ils sont engagés dans une course contre la montre car ce virus demeure encore largement inconnu. Or la recherche demande du temps et de l’argent. Nous payons sans doute ici et au prix fort pour les victimes, la vision courtermiste du système économique libéral et du capitalisme financier.
Temps perdu
Qui oserait affirmer aujourd’hui que les traitements qui seront trouvés, les médicaments qui seront fabriqués devront être rentables ? Plus personne. Or, la recherche, notamment en France, est mise à mal depuis des décennies et du temps a été perdu.
Ce temps précieux qui permet de faire front en temps de crise. Il est désormais certain qu’une fois passée le gros de la crise, rien ne doit être comme avant. Il ne suffit pas de le dire comme le président Macron mais de passer aux actes et, pour cela, changer de modèle.
L’idée de socialiser la production de médicaments, d’opter pour les coopérations en place de la mise en concurrence, bref de remettre profondément en cause le système économique dominant, doit s’imposer dans le débat. Pour cela, la démocratie ne doit pas être sacrifiée au nom de l’urgence.
Françoise Verna LA MARSEILLAISE 03 avril 2020