Si tous les yeux sont braqués sur la propagation du Covid-19, le monde n’en continue pas moins sa marche. Certains, à l’instar de Donald Trump, utilisant même la pandémie pour avancer leurs pions géopolitiques.
Le président américain se démène d’ailleurs, via son téléphone, virus oblige. Lors d’un échange, il a convenu avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, de « l’importance » pour les pays en conflit, comme la Syrie et la Libye, « d’adhérer à un cessez-le-feu ». Et ce n’est pas un poisson d’avril. La veille déjà, il s’était entretenu avec Vladimir Poutine, officiellement pour parler du pétrole et du coronavirus, mais bien d’autres choses ont dû être évoquées.
Seul le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, n’a pas compris. Il a envoyé son aviation bombarder des infrastructures du Hezbollah et de combattants iraniens près de la ville syrienne de Homs, non sans avoir au préalable violé l’espace aérien libanais.
Pierre BARBANCEY L’HUMANITE 02 avril 2020