La filière de la fibre appelle le gouvernement à l’aider à maintenir un minimum d’activité, en cette période de crise sanitaire liée au Coronavirus. Les représentants de la filière ont rencontré hier le gouvernement.
Depuis le début du confinement, les déploiements de la fibre en France sont pratiquement tous à l’arrêt, de quoi rendre inquiets les opérateurs et industriels, qui ont demandé à l’exécutif de les aider à maintenir un minimum d’activité pour préserver la filière.
Inquiète d’un arrêt total des déploiements de la fibre à partir du mois d’avril, InfraNum s’est déjà exprimée il y a quelques jours en demandant à ce que les déploiements se poursuivent. La fédération demandait à ce qu’un plan de continuation soit mis en place pour limiter les dégâts d’un éventuel arrêt des déploiements. InfraNum demandait également des équipements de protection sanitaire pour le personnel ainsi qu’un soutien financier pour maintenir et faire redémarrer la filière.
Les représentants des télécoms ont rencontré le gouvernement hier
Les représentants des télécoms et la ministre Jacqueline Gourault en charge de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, et son secrétaire d’Etat Julien Denormandie, se sont entretenus lors d’une réunion hier, le 1er avril.
Pour mener à bien la poursuite des travaux de déploiement et viser l’objectif du Plan France Très Haut Débit de la fibre pour tous en 2022, la filière fibre demande au gouvernement de publier dès que possible son guide Covid-19 pour le BTP.
Un guide pour le personnel impliqué dans les déploiements
Ce guide permettra aux ouvriers concernés par le déploiement d’avoir un cadre afin de travailler en sécurité. Les masques de protection FFP1 sont suffisants selon InfraNum et la Fédération Française des Télécoms. Ces derniers estiment que les masques FFP2 qui sont notamment utilisés par le personnel soignant, ne sont pas nécessaires.
Le président d’InfaNum, Etienne Dugas, demande également à l’exécutif d’apporter une aide financière à la filière pour maintenir l’activité des sous-traitants les plus fragiles. Les grands opérateurs qui ont moins de difficutés financières peuvent aussi selon lui « faire un effort pour permettre à la filière de survivre à ce tsunami ».
Le directeur général de la Fédération Française des Télécoms, Michel Combot, indique que les grands opérateurs réfléchissent aux moyens d’épauler leurs propres sous-traitants.