C’est en lisant le magazine Management que j’ai eu la surprise de tomber sur un interview du Président Europe du Sud de McDonald’s, Jean-Pierre Petit qui évoque l’évolution de McDonald’s, la volonté de se démarquer du modèle Américain mais aussi le traitement des équipiers McDonald’s et pour conclure le sujet qui fâche, les prix qui sont à la hausse.
Cet interview est un peu expéditif à mon goût, on n’entre pas vraiment dans les problèmes, certes on y trouve de bonnes questions mais Monsieur Jean-Pierre Petit répond en parfait maitre cuisiner avec finesse et perspicacité, il n’offre pas de compromis et il nous explique en détail comment il a réhabilité l’image de McDonald’s en France et en a fait la filiale la plus rentable du géant américain.
J’ai tiré quelques phrases qui ressortent un peu de l’interview et qui m’ont marqué, comme quand on lui pose la question du modèle français de McDonald’s qui s’est totalement éloigné de son grand-frère américain, il nous répond : “Nous ne sommes plus sur un concept de fast-food, mais de “good food fast”. On est donc dans une logique du mouvement slow food ?
Quand on lui demande s’il préfère voir plus de clients dans ces fastfood, donc plus de chiffres d’affaires, il répond qu’il veut voir des clients qui s’attardent sur place pour profiter de leur repas mais aussi consommer plus ce qui est logique, par contre étant en position de leader incontestable, il répond “Ayant peu de concurrents dans notre métier en France, nous avons évité la guerre des prix, destructrice de marge. Nous sommes plus concentrés sur la qualité du moment passé chez nous que sur des bas prix”
Alors Monsieur le Président, la réalité est bien entendu différente, quand le service et la qualité de l’hygiène ne sont pas au rendez-vous, on fait comment ? On continue à payer nos menus à 7 euros qui ne font qu’augmenter, des McFlurry qui n’excellent plus du tout par leur gout, des burgers froids parfois, des serveurs qui quelque fois oublient la politesse ?
Aujourd’hui, la France à besoin de conccurence dans ce secteur, Quick n’est clairement pas à la hauteur, et McDonald’s le controle pour s’attirer une marge plus importante de clients, le retour de BurgerKing par exemple pourrait apporter un nouveau regain de forme dans ce marché à sens unique.
Cet entretien est interessant sans etre transcendant et peut nous éclairer sur la politique à venir de McDonald’s qui désire s’inverstir plus dans le développement durable.
Source : Management Juillet-Aout 2008