BREIZH – Brigitte Canefish

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc

Baluchon d’accordéon éphémère des valses novembres manteaux,
mois des onze bottés,
paroles se bouclent en valise des flots sur peurs,

petit port noyé, présences d’écumes,

Breizh,

uniques des plus beaux, moussent,
se donnent en baie,

sorties rouleaux d’écailles attirent les tousses fiévreuses des petits
et grands,

dernier regard aux mains des signes moussaillons,

– calvaire fait voix d’algues brunes,

en foi granit d’Hermine des croix,

souvenirs des veuves, –

s’éloignent en côte mailles des répare,

existence abonde en gants
s’en va en jour un,

plein beau à l’aube chemise première,

rassure sous ballons voyageurs d’exil bleu,

lâcher vœux des va- flotter, croyants des manches,

lève la reine voile blanche,
fait chut ! des dresse- index,
compagne d’écoute en repos d’air bleu coulisse,

sous becs mouette d’alertes,
heureuse des hauts
vole plane, s’ouvre aux cardinaux,
ria de bancs de sable,

vise le paradis boussole des poissons volants des mers chaudes,
salue les grands ailés,

salut à toi chère brise…

nuages des nues endormies,

prêcheurs des vers
se soutiennent, rouspillent,
salissent le soleil des demains sous mer d’huile,

la bienveillance ancre,
coupeur des jure- souffrances,
habille en fond des sèches,

malles bombées des changes,
jaune sauveur des plaintes fait silence,

chaloupe des cirés, cap ouest des lames
refait,

défait les notes nœuds des jutes vintages,

serrage en sac, toile de pluies de lune amarre

chavire sur les au-revoir
caoutchouteux des quais,

au mât mémoire des lattes,
quitte la famine du pâle sol,

chausse l ‘espoir brouillardise en vue des bleus appels,
tempêtes rouge -pieds des matins,

cordes d ‘eau marins
font honneur aux aurores,

commande du ciel,
flotte en vide, coque des nerfs,

chante le hisse cale du port d’attache en mains de cordées,

maisonnée pierreuse se fait point d’horizon,
gorgées rouges des attentes,

signal des retours,

pleurs, joies des peines sous plaintes,
garde-manger du neuf des entrailles naissances,
drapeau de lin disparait aux pôles courages sous basses,

souvenirs bravoure
sablées des mains fines des champs d’orties s’abîment,

maux fardeau des cajoles
s’enrichissent en dot de vivres,

foulent les maigres repas,
l’autorité est femme,
se guérit aux lueurs bougies des lettres en sel promis

s’active en clef ventrée des grès,
charniers jours longs, soupières,

pain bénit des beurres sent bon
départ bleu se fera confiant,

remaillages d’efforts,
table iodée,
le sauve-honneur embarque,
rames rêvées du large tangue,
manque ne se remplace,
le cœur est rouge marine à vif
se vit,

se meurt aux langues bleues d’angoisse en village breton,

harponne est grise,
glisse ruisselant sous carreaux des houles roches,

chaise des fois prieurs des bois,

bûches sous cloches des croyants murailles,

chasse sa noirceur en mots levés,

sous lumière sage graniteuse des cieux,

cheminée des forteresses dort sur tremblantes paroles blanchies,

murs des vieilles échappes en roue navire,

bois brut se brosse
accoste,
abordage sanguin,

fait route mer d’amorce
sous les soixante soleils !
© Brigitte Canefish poème

CARNAC en BRETAGNE
Alignements de Menhirs
Travail réalisé à partir d’une lithographie de 1847

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