Et étant irrévocable
Ne peut être compris. Je crois le fait mortel
Et que l’homme peut entrevoir sa catastrophe,
Son Millenium d’obsession.
l’air qui se déplace
une pierre sur une pierre,
quelque chose qui oscille un instant, plus tard peut-être le lion
S’étendra-t-il dans la forêt, moins féroce
Et solitaire
Que le monde, dont à l’avenir
Les murailles peuvent se dresser à jamais.
*
Parousia
Impossible to doubt the world: it can be seen
And because it is irrevocable
It cannot be understood, and I believe that fact is lethal
And man may find his catastrophe,
His Millennium of obsession.
air moving,
a stone on a stone,
something balanced momentarily, in time might the lion
Lie down in the forest, less fierce
And solitary
Than the world, the walls
Of whose future may stand forever.
***
George Oppen (1908-1984) – New Collected Poems (New Directions Publishing Corporation, 2008) – Poésie complète (José Corti, 2011) – Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Yves Di Manno.
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