Titre : Tif et Tondu, HS : Mais où est kiki ?
Scénariste : Robber
Dessinateur : Blutch
Parution : Janvier 2020
Tif et Tondu est une série historique du neuvième art. Même si je n’ai jamais été un lecteur assidu de leurs aventures, ils ont toujours existé dans mon enfance bédéphile. Chaque album qui m’a été donné de lire s’est toujours avérée une rencontre sympathique. La présence de Blutch au scénario d’une reprise de ces héros a fini de me faire dire : pourquoi pas lire Mais où est Kiki ? ?
Un ensemble un peu brouillon
La quatrième de couverture propose le synopsis suivant : « Printemps 1986. Tif et Tondu, les fameux justiromanciers, fêtent la sortie de leur nouvel ouvrage à la librairie L’Arbre à Strophe quand un drôle de zigue avec un chapeau tyrolien leur lance un défi : Mais où est Kiki ? Kiki c’est la comtesse Amélie d’Yeu, la fidèle compagne d’aventure des deux écrivains. Et, en effet, il apparaît qu’elle a disparu ! Ainsi commence pour Tif et Tondu une course échevelée, contre la montre, la police, les malfrats, la faune interlope, les camions-bennes à ordure et surtout un gang de mystérieux kidnappeurs. »
Les auteurs ont fait le choix d’inscrire l’histoire dans les années quatre-vingts. L’atmosphère de cette époque est bien rendue. Elle facilite d’ailleurs mon immersion en faisant le lien avec les lectures de mon enfance. Le dessin de Blutch s’adapte complète et met en valeur l’univers qui habite l’histoire.
L’intrigue est rythmée. J’ai eu le sentiment que les personnages étaient tout le temps en train de courir. J’irai même jusqu’à dire que le scénario manque de temps mort. Il mêle deux intrigues qui s’entrecroisent. J’ai eu du mal parfois à dissocier l’une de l’autre. Le résultat est que je ne suis jamais vraiment arrivé à m’intéresser aux deux. L’ensemble m’a semblé brouillon rendant ainsi difficile mon immersion dans l’intrigue.
Les dessins me plaisent. Je les trouve plutôt sympathiques. Le style accompagne parfaitement la narration et arrive à se caler sur le rythme effréné des événements. Je trouve le travail sur les couleurs intéressant. Sur l’ensemble, je trouve que Blutch offre une identité graphique plutôt réussie à l’ensemble.
Mon bilan est mitigé. J’étais content de retrouver des héros historiques de la bande dessinée mais j’ai eu beaucoup de mal à me passionner pour l’histoire. Je ne suis jamais vraiment entré dedans. Peut-être une relecture me permettra de prendre davantage de plaisir en tant que les lecteurs et de rapprocher mon ressenti des espoirs que j’avais en ouvrant l’ouvrage.