Downhill // De Nat Faxon et Jim Rash. Avec Will Ferrell et Julia Louis-Dreyfus.
Snow Therapy était en 2014 un film étonnant, original et fascinant sur certains points. Près de six ans plus tard, les américains dégainent leur remake, Downhill. Et c’est une occasion de retrouver Kristofer Hivju (Game of Thrones) qui avait déjà un rôle dans le film suédois. Nat Faxon (The Descendants) et Jim Rash (Community) parviennent à adapter cette histoire à leur sauce, tout en offrant un remake différent. Il faut dire que Will Ferrell et Julia Louis-Dreyfus font de Force Majeure une sorte de comédie familiale au sens plus large du terme que le film original pouvait l’être. Si notre papa incarné par Will Ferrell a une sorte de crise d’égo, ce n’est pas aussi visible que dans le film original. Downhill a tout ce que l’on peut attendre de la part d’une version américaine du film, ce qui est plutôt rassurant dans le sens où tout est alors très confortable dans le genre de la comédie familiale. Je m’attendais cependant à ce que cela soit un brin plus surprenant, plus décalé, comme le film de Ruben Ostlund. Snow Therapy était un portrait brut d’un mariage au bord de la crise de nerf. Downhill est une comédie familiale où le but est clairement de toucher un plus large public, avec une morale où l’on pardonne et réduit certains éléments à un peu de sentimentalisme.
Comment une avalanche dans les Alpes plonge une famille apparemment parfaite au désarroi ?
Et c’est là où Downhill échoue car j’ai adoré Snow Therapy et il me manquait les qualités du film original ici. Par chance, tout n’est pas à jeter car globalement le décor est bien utilisé et les personnages ne sont pas complètement ratés. Ils auraient mérité plus de profondeur, quitte à ne pas séduire tout le monde non plus. Julia Louis Dreyfus (Veep) est celle qui s’en sort le mieux ici. Elle apporte une sorte de folie qui permet au film de décoller assez souvent pendant que Will Ferrell est un peu plus calme qu’à l’accoutumée. Downhill préfère faire rire comme une comédie américaine peut le faire, et les blagues manquent souvent d’inspiration même si il y a tout de même un certain côté jovial et attachant qui ressort de toute cette aventure. Mais peut-être que quand on réfléchit un peu plus, c’est bien que Downhill ne cherche pas à copier-coller le film de Ostlund. Mais comme le film original existe, je n’ai pas pu m’empêcher de penser au film original et c’est bien là le problème de celui-ci. Car au delà de ça, tout n’est pas à jeter et il se trouve que Downhill est même assez agréable pour ne pas laisser trop de mauvais souvenirs, mais ils ne seront pas indélébiles.
Note : 5/10. En bref, un remake qui a le mérite de tenter une autre approche, plus américaine certes, mais pas totalement dénuée d’intérêt pour autant.
Date de sortie inconnue en France. Sorti en février dernier aux Etats-Unis, il sortira probablement en VOD en France prochainement.