J'ai souvent évoqué dans ce blog, les masques Sulka. Etonnants et grandioses pour qui découvre les masques mélanésiens ! Je pense que le premier article lu à leur sujet, "Dédommager le désir" de Monique Jeudy-Ballini, fut le déclencheur de ma passion pour les arts du Pacifique sud.
Je ne reviendrai donc pas sur ces beaux masques Hemlout dont un article synthétique a été écrit il y a peu sur Casoar.
Voir un bel exemplaire dans l'ex.collection Malcom ou encore à Berlin.
Ils intervenaient probablement en lien avec le travail des jardins, avec ce qui pousse. L'une des danses des Sisiu est appelée "tirer les taros"; brève, elle se déroulait à un rythme effréné et créait, elle aussi (comme celle des hemlout), un effet de surprise et d'émerveillement auprès des spectateurs.
On remarque sur certains masques l'existence de dents représentées noircies. Peut-être en référence au noircissement des dents, une cérémonie importante pour les jeunes initiés. Le masque étai-il donc convoqué dans ces moments là ?
La forme du masque ne se bornait pas à un simple cône mais pouvait se transformer en véritable mannequin, masculin ou féminin, toujours très coloré, à l'aspect "enjoué", et dont on remarquera là encore les dents noircies !
Photo 1 : © Richard Parkinson in 1907, Thirty Years in the South Seas plate 46.
Photos 2, 3 et 4 : © Museum für Völkerkunde Hamburg.