En période de crise : attention aux Fake News

Publié le 28 mars 2020 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Depuis le début de l’épidémie du COVID-19, chaque jour, des chiffres tombent. Toujours plus de cas confirmés et de décès. Mais bonne nouvelle aussi, des guérisons, dont on entend peu parler probablement pour faire prendre conscience de la gravité de la crise. L’idée étant que les citoyens comprennent que le virus n’est pas inoffensif, et qu’il faut donc respecter les consignes diffusées par les autorités afin de limiter sa propagation.

En France, la dernière disposition date du mardi 17 mars. Les citoyens ont été invités à rester chez eux. Le président ayant annoncé que seuls les déplacements « essentiels » étaient autorisés. L’objectif étant de ralentir la progression du virus afin de l’endiguer sur le long terme. D’après les professionnels, si le confinement est respecté, le pays atteindra un "pic" avant de voir la courbe baisser. Même si dans le cas de la France, qui a été le 7ème foyer de contagion, on a la possibilité d’avancer en se basant sur les pays qui nous ont précédé. Cependant, il faut insister sur le fait que les mesures étant variables, tout comme le comportement des citoyens, là aussi difficile de faire une règle générale. En effet, il est possible de citer l’exemple de la Chine, où les mesures de confinement ont été drastiques et scrupuleusement respectées, et où 3 mois après le début de la crise, on ne recense plus de nouveaux cas. Et en face, celui de l’Italie, où là aussi le confinement, moins rigide que celui de la Chine, est respecté depuis plusieurs semaines, et où au contraire les cas et les décès ne cessent d’augmenter. L’Italie ayant d’ailleurs dépassé la Chine en nombre de morts.

Seul point d’accord, la crise est difficilement gérable car manque de moyens matériels et humains mais aussi car on avance face à un ennemi invisible et inconnu. Autour du COVID-19, beaucoup de doute dans l’esprit des professionnels, qui ont tous des avis et des préconisations qui divergent. Pour le moment tout n’est que spéculation car on ne connait pas ce virus et on ne sait jamais de quelle façon peut évoluer la situation. Tout ce que l’on entend ne représente pas forcément la réalité des choses, cependant, malgré les divergences, cela ne signifie pas que l’information est fausse. Disons que dans le cas des professionnels, on peut comparaître ça à des pistes de recherches à prendre en compte pour résoudre une enquête. Ici le COVID-19 est l’énigme à résoudre et les propositions des professionnels sont les éléments à prendre en compte dans la résolution. Les professionnels connaissent bien souvent leur sujet et appui leur propos avec des éléments vérifiés et vérifiables. Ainsi difficile de parler de fausses informations.

Cependant il n’y a pas que des professionnels qui parlent du COVID-19. Beaucoup « d’anonymes » se sont aussi saisis de la question, et présentent leur vision des choses. Et c’est là qu’il faut redoubler de vigilance. De chez eux, certains citoyens ont beaucoup à faire entre télétravail et obligations familiales. Il faut accompagner les enfants dans leurs devoirs et trouver de quoi les occuper, et de quoi s’occuper soi-même. Nombreux sont ceux qui suivent l’évolution de la crise, largement servis par les chaînes d’informations continues et les JT, qui ont tous décidé de consacrer des éditions spéciales au coronavirus. Les informations qui sont alors diffusées sont le fruit d’un travail journalistique.

Même s’il a pu arriver que les médias se trompent, et diffusent des informations erronées, de manière générale ce qui est alors présente se veut être véridique. Les journalistes étant soumis à une certaine déontologie, ils se doivent ainsi de diffuser une information vérifiée, véridique et donc fiable. Les situations de crise comme celle-ci, deviennent une sorte d’aubaine pour ces professionnels de l’information qui retrouvent leur place dans la société. Ils sont les seuls à pouvoir accéder aux informations, à les traiter et à les diffuser. La concurrence du « journalisme citoyen » est loin puisque le citoyen est désormais confiné, il devient difficile pour lui d’avoir des informations si ce n’est par le biais des médias traditionnels (incluant ici le format traditionnel et le format web). Cependant, on a pu le voir le journaliste a besoin d’une aide citoyenne que ce soit pour les témoignages ou même pour les potentiels sujets à traiter. Même confiné, on peut avoir des choses à dire, ou des images à transmettre, représentant ce qui se passe sur le terrain.

Avec le développement de l’information 2.0, tous les sites d’informations passent par les réseaux sociaux, et les « amis » eux-mêmes partagent de nombreuses informations et des témoignages. Depuis le début de la crise, les réseaux sociaux sont d’ailleurs inondés par le Coronavirus. Certaines publications visent à faire rire, on rigole autour du COVID-19 pour garder le moral. D’autres sont des publications médiatiques, donc résultat d’un travail journalistique. Et enfin, il y a les particuliers. Certains visent à apporter un témoignage, d’autres vont plus loin en tentant d’apporter des informations autour du virus. C’est là qu’il faut faire attention à ne pas tomber dans le piège des fake news.

Comme pour toute autre information, il ne faut pas se fier à tout ce qui arrive jusqu’à nous. Continuer de vérifier la source de l’information, vérifier sa véracité notamment en effectuant des croisements et tenter de déceler le vrai du faux. Très souvent, les citoyens n’ont pas l’habitude de faire ces recherches. Ils prennent l’habitude de croire ce qui arrive à eux, et même de partager en masse. De quoi rendre viral des informations qui parfois ne valent rien. Ainsi, pour éviter cela, les médias se sont prémunis de cette question en repérant les fausses informations autour du Coronavirus et en expliquant en quoi elles sont fausses. Et il faut dire qu’en période de crise, pour créer du désordre et troubler les esprits, nous ne sommes pas en reste de fake news. Difficile de toutes les énumérées, mais certaines ont énormément fait parler. De nombreuses personnes se demandent comment un virus a pu apparaître du jour au lendemain et se développer sur toute la planète. Il y a ceux qui pense que c’est un coup des Etats-Unis pour affaiblir la Chine, d’autres qui pensent à une recherche autour d’une arme biologique qui aurait mal tournées. Bref des théories complotistes difficiles à démontrer et qui pourtant ne cessent de faire jaser sur les réseaux. L’une d’entre a d’ailleurs énormément tourné. Elle a été publiée sur les réseaux il y a quelques semaines de cela.

Dans une vidéo, on voit un homme qui explique que l’Institut Pasteur et l’Inserm sont à l’origine du virus. Ce dernier, devant la caméra, présente un brevet européen datant de 2003. Un document qu’il présente comme une preuve. Or, il s’avère que sa lecture est erronée. Fait volontaire ou non, en réalité peu importe, l’essentiel c’est qu’ils ont été plus de 2 millions à voir cette vidéo et à la partager, persuadés que les propos de cet homme sont véridiques puisqu’ils à des preuves accessibles à tous, et que chacun pourrait vérifier par lui-même. L’homme insistant sur ce point, dans la vidéo, il répète à plusieurs reprises que chacun a la possibilité de télécharger le document et de le lire. Avant même de rentrer dans le détail, il faut dire que pour pouvoir analyser des documents techniques et scientifiques, il faut parfois connaître le lexique propre au domaine. Lorsqu’on ne le connaît pas, on peut vite mal interpréter les choses. Dans le cas de notre vidéo, c’est ce qu’il se passe. L’internaute tente d’expliquer que le virus a été « inventé » car à de multiples reprises on retrouve le terme d’invention et d’inventeur. Lorsqu’on s’y connaît, on sait que dans ce cas précis l’inventeur renvoie simplement au chercheur qui a effectué les recherches et trouvé des solutions. Contrairement à ce que l’homme prétend, le brevet n’évoque pas l’invention du COVID-19, mais bien la découverte, et les recherches autour du Coronavirus SARS-Cov1 responsable du SRAS en 2002. Dans ce brevet, on évoque un potentiel vaccin, qui a été testé sur l’animal, mais jamais sur l’homme, l’épidémie s’étant terminée avant. Cependant, ce n’est pas de ce virus dont il s’agit aujourd’hui. Il s’agit bien d’une forme de Coronavirus, mais différente du SRAS, les recherches menées à l’époque, qui sont présentées dans ce brevet européen, ne sont donc pas applicables. Tout comme les nombreuses astuces, et mêmes remèdes, diffusés via les réseaux, souvent présentés comme provenant de médecin ou d’infirmières. Clairement, dans ce cas, on utilise l’autorité de personnes reconnues pour pousser les citoyens à agir d'une manière précise. Or pour le moment, face au virus, rien d’autre à faire si ce n’est de rester chez soi et rester vigilant pour ne pas être contaminer par le virus, et ne pas non plus être frappé par la « Fake Mania ». Il y avait les guerres classiques, celles où les hommes s’affrontaient face à face, il y a eu les guerres sournoises du terrorisme et maintenant il y a les guerres bactériologiques. Et au milieu de tout cela, il y a vous et moi, virevoltant comme un... La montée des tensions et des flux migratoires depuis l’ouverture de la frontière turque à la fi...  (3.22 Mo) En 1945, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale une grande partie de l’Europe est détruite...  (21.01 Mo) Fondée en 2014 à Paris, Kino Visegrad est une association francilienne de promotion des cinéma...  (6.21 Mo) Ce qu'ignore le ministre de la Culture... La volonté du ministre de la Culture de créer une "maison... Il n'est jamais trop tôt pour souhaiter à tous les lecteurs assidus du PODACST JOURNAL, ainsi qu'à... Ils font partis de ceux qui manifestent depuis plus longtemps que le 5 décembre. La population... Toutes les brèves