C’est une tendance de fond, certes exacerbée par la crise sanitaire, que Navi Radjou et Jaideep Prabhu décrivent dans leur ouvrage « Le Guide de l’innovation frugale ». Les entreprises, notamment les grands groupes, sont attendues sur leur investissement social. Les auteurs décrivent ici des initiatives dirigées vers une frange de la population habituellement délaissée car peu solvable.
« Travailler avec le secteur public et social
Les grandes entreprises subissent une pression croissante des gouvernements, des clients et des employés pour se comporter comme des entreprises citoyennes responsables et résoudre des problèmes sociaux tenaces comme l’accès aux soins et l’exclusion financière. On part trop souvent du principe que les entreprises ne sont que des monstres assoiffés d’argent qui n’ont cure des problèmes de la société. En vérité, beaucoup d’entre elles s’en soucient, mais n’ont pas les connaissances, les compétences, les ressources ou le modèle économique nécessaire pour s’atteler de manière systématique et efficace aux problèmes sociaux. Parfois, elles ont même trop d’orgueil pour avouer leur ignorance ou leur inexpérience.
La crise sanitaire rend plus particulièrement visible les besoins d’actions citoyennes. Nul doute qu’à l’issue, les entreprises devront continuer d’œuvrer dans ce sens, en explorant tous les moyens à leur disposition et en inventant de nouvelles formes de coopération.
[1] L’expression « Bottom of the Pyramid » ou « bas de la pyramide », désigne la population la plus pauvre (NDT).