Elena porte désormais la marque de la sorcière dans la paume de sa main. Cette tache écarlate est la preuve d'un don fabuleux à la puissance inimaginable: un pouvoir sauvage, séduisant, difficile à contrôler. Seule celle qui maîtrise la magie sanglante peut s'opposer aux créatures et au mal du Seigneur Noir. Pourtant Elena n'est pas encore maîtresse de son pouvoir. Protégée par un guerrier sans âge et une bande de renégats, elle part en quête d'une cité perdue où, selon la prophétie, un ouvrage mystique détient la clé de la défaite du Seigneur Noir. Mais si celui-ci la trouve en premier, Elena deviendra son arme la plus terrible...
Mon avis :
C'est avec plaisir que je replonge dans ce tome 2, quelques mois après les éléments haletants du premier tome ! Ils en avaient pris plein la figure et j'avais peur d'être encore dans de l'action non-stop : lecture addictive mais épuisante !
Et bien non. Comme le premier tome, nous retrouvons le dernier témoignage d'un homme puni pour avoir lu le second parchemin, qu'il ne faut pas laisser entre toutes les mains. Nos héros ont eu six mois pour se remettre de leurs blessures. Ils ont séjourné dans un village des montagnes, chez le peuple de Kral. J'ai eu plaisir à retrouver tous les personnages du premier tome : Meric, Er'ril, Elena, Fardale et Magweed, Nee Lhane, Brume... D'autres personnages vont s'ajouter avec différentes parties et chapitres du livre : Sy'wen, Mycelle et Kast, ou encore Joach le frère d'Elena.
Comme dans le premier tome, les personnages ne faisant pas partie de l'aventure vont se retrouver liés les uns aux autres au fil des pages. Dans ce tome, nos héros doivent voyager incognito pour arriver à la cité perdue de Val'loa, dans laquelle se trouverait un ouvrage utile pour renverser le Seigneur noir. Si j'avais trouvé le tome un assez dur, sombre et violent, presque gore... le tome deux nous y plonge carrément ! C'est clairement de la dark fantasy et la plume de James Clemens est vraiment impressionnante pour nous faire ressentir du malaise, du dégoût ou autre. Dès le troisième chapitre, le ton est donné. Les adversaires représentent le Mal dans toute sa splendeur.
Le rythme est intense, si ce n'est quelques accalmies qui permettent de mieux découvrir le pouvoir d'Elena mais également de découvrir la biographie d'autres personnages. J'ai particulièrement aimé l'histoire de Joach qui, disons-le clairement, en a vraiment bavé avant de voir une lumière au bout du tunnel et surtout, de découvrir une guilde au cœur de la citadelle. Cependant, la profusion des personnages, sans me perdre, m'a quelquefois donné l'impression d'un stéréotype de ces derniers... On retrouve le guerrier au grand cœur, l'elfe hautain, la hippie qui préfère la nature à l'humain... Et j'ai trouvé dommage que l'un de mes personnages fétiches évolue de cette façon. On le voit venir de très très loin... Mais il y avait une ambiguïté dans le premier tome qui ne laisse aucun questionnement dans le tome deux : il est méchant. C'est dommage, cette facilité...
Dans ce tome, la limite entre le bien et le mal est vraiment très tranchée. Le Bien est bon, beau, juste, doux. Le Mal est moche, dur, méchant, douloureux... Il n'y a pas de gris, et là encore, j'ai trouvé ça dommage. Par contre, j'ai aimé que l'on en apprenne plus sur la magie. Les codes de la fantasy sont très (trop?) respectés avec un traître, un sacrifice, une relation qui évolue vers quelque chose de plus (okay, ça, ça m'a surprise. Je ne m'y attendais pas !)... Finalement, c'est une écriture très sensorielle. Aucun passage ne m'a laissée sans émotion, qu'elle soit bonne ou mauvaise. C'est riche mais épuisant !
Un second tome que j'ai un peu moins apprécié que le premier, mais qui s'inscrit dans la continuité d'une saga éprouvante !
Les foudres de la sor'cière T2 Les bannis et les proscrits de James Clemens
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