Magazine Cinéma

[Critique] GUNS AKIMBO

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] GUNS AKIMBO

Partager la publication "[Critique] GUNS AKIMBO"

Titre original : Guns Akimbo

Note:
★
★
½
☆
☆

Origine : Nouvelle-Zélande/Allemagne/Grande-Bretagne

Réalisateur : Jason Lei Howden

Distribution : Daniel Radcliffe, Samara Weaving, Rhys Darby, Ned Dennehy, Natasha Liu Bordizzo, Mark Rowley…

Genre : Action/Thriller

Durée : 1h35

Date de sortie : 23 mars 2020 (Prime Vidéo)

Le Pitch :

Miles, un développeur de jeux-vidéos, se retrouve enrôlé de force dans une télé-réalité qui voit des tueurs s’affronter en direct. Le jeune homme qui va vite découvrir qu’il est beaucoup plus difficile de survivre quand on se retrouve dans la ligne de mire des pires assassins du monde. Et cela même si on a deux flingues greffés aux mains…

La Critique de Guns Akimbo :

Retour aux affaires pour Jason Lei Howden, le réalisateur/scénariste de Deathgasm. Un film d’horreur sur fond de heavy metal qui avait enthousiasmé la communauté des headbangers cinéphiles il y a quelques années. Howden qui passe cette fois-ci par la case Amazon pour nous proposer son nouveau délire, dans lequel Daniel Radcliffe se retrouve cette fois-ci embarqué dans une chasse à l’homme mortelle, avec deux pistolets greffés aux paluches…

Guns-Akimbo--Samara-Weaving

John Quick

Guns Akimbo repose sur un concept très simple et il est vrai, de prime abord plutôt prompt à titiller la curiosité des amateurs de productions bis légèrement déviantes. Jason Lei Howden n’évoluant pas ici dans un univers aussi facilement identifiable à des références fortes, comme c’était le cas avec Deathgasm. Il n’empêche que son nouveau film n’a pas grand chose d’original. Même s’il prétend le contraire. Car oui, c’est bien beau de coller deux pétoires à Daniel Radcliffe et d’en faire le héros malgré lui d’un jeu de la mort télévisé, mais c’en est une autre de ne pas se laisser aller à des raccourcis gênants et autres clichés graphiques embarrassants. Ce que fait allègrement le réalisateur, lui qui a de plus tricoté une histoire sans grand relief. Comme ses personnages d’ailleurs. Rien ici ne permettant au spectacle de n’être autre chose qu’une vulgaire succession de gun fights de plus en plus violents et autres bastons décomplexées. Ce qui, dans un autre contexte, aurait pu être une bonne nouvelle. Mais n’est pas John Wick qui veut. Wick qui n’avait déjà plus la saveur des bons vieux actionners d’antan qui au moins, soignaient parfois leur écriture au point de se montrer tour à tour stimulants et drôles dans leur progression…

Harry flingueur

À vrai dire, seul Daniel Radcliffe tire ici son épingle du jeu. Toujours impeccable dans la peau de types un peu paumés au milieu d’une situation dans laquelle ils détonnent franchement, l’acteur ne cesse de repousser les limites et nous régale toujours. Même quand, comme ici, le cadre n’est pas à la hauteur de son engagement. En face, Samara Weaving, décidément la nouvelle reine badass de la série b furieuse et barbare, donne dans l’excès le plus foutraque et ça lui va bien. Pour autant, ça s’arrête là, car son personnage est écrit avec les pieds et qu’elle n’est au fond exploitée que pour nous proposer des bastons certes stylisées mais finalement plus bruyantes et vaines qu’autre chose. Le hic, c’est que tout se résume à une enfilade de tics grossiers. Que ce soit au niveau de l’écriture donc, mais surtout pour ce qui est de la mise en scène. Adoptant quelques gimmicks propres au jeu-vidéo, Guns Akimbo est beaucoup plus feignant qu’il n’en a l’air. Une sorte de version 2.0 de Running Man, sans les punchlines, sans méchants charismatiques (celui de Guns Akimbo est ridicule) et sans personnages secondaires qui tiennent la route. À noter que la critique de la télé-réalité est aussi présente mais ici, contrairement à Running Man, elle n’a rien de visionnaire. Non car Guns Akimbo ne cesse d’enfoncer des portes ouvertes. Dans sa réflexion sur la fascination malsaine pour la violence, pour la mort, pour les jeux en ligne et autres, mais aussi dans son incapacité à tracer sa propre voie. Tout n’est qu’écrans de fumée et stratagèmes bancals pour endormir le public avec du gore et des fusillades. Avec des ralentis, des split-screens, des effets cartoons… Oui, on a vu plus désagréable mais on était aussi en droit d’attendre quelque chose d’un peu moins débile, d’un peu plus original et forcément d’un peu plus consistant également…

En Bref…

Festival pyrotechnique aussi crétin que vain, Guns Akimbo essaye de cacher l’indigence de son écriture, son manque d’originalité et la transparence de ses personnages derrière toute une batterie d’artifices. Spoiler : ça ne marche pas. À réserver aux plus jeunes et aux fans de films qui ne ressemblent pas vraiment à des films mais plutôt à des cinématiques un peu bâclées de jeux-vidéos…

@ Gilles Rolland

guns-akimbo-Daniel-Radcliffe
Crédits photos : Amazon Prime Video

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Onrembobine 57561 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines