En plus, c’est fait avec un double talent que le regretté duo Goscinny-Uderzo ne renierait pas.
Lui : Depuis que l’Argentine est passée en confinement général, il y a plus de vingt-mille Argentins qui sont partis à l’étranger. Elle : Il faudrait les mettre à l’isolement pour qu’ils ne propagent pas le virus du crétinisme. Traduction © Denise Anne Clavilier
A Buenos Aires, où les pouvoirs publics ne rigolent plus avec les mesures de protection collective, les Portègnes qui étaient partis vendredi dernier au volant de leur grosse voiture sur la côte atlantique en confondant confinement sanitaire et vacances ne pourront pas revenir chez eux avant la levée du confinement : la capitale argentine est fermée. 59 passages routiers et fluviaux sont bloqués par les forces de l’ordre. On ne laisse passer que les liaisons vitales, les secours aux personnes et aux biens et les échanges commerciaux de première nécessité. Même motif, même sanctions pour les touristes partis prendre le soleil au Brésil ou le frais à Punta del Este ou à Montevideo. Ils ne pourront pas rentrer. Le patron d’un puissant conglomérat industriel, Vicenti, a été arrêté à bord de son yacht de plaisance alors qu’il naviguait tranquillement sur le delta du Paraná pendant le confinement.
(1) Ce matin, je suis sortie pour la première fois depuis mardi dernier pour faire mes courses et j’ai été effarée du nombre de personnes que j’ai croisées dans la rue en me rendant seulement dans deux magasins à 200 mètres à la ronde autour de mon immeuble !