Au regard de ces dispositions, d’un point de vue tant infrastructurel que logistique, c’est le déficit de centres et d’équipements qui est mis en avant du fait du nombre important de la population. Des perspectives, des difficultés qui préfigurent la bataille pour la gestion du scrutin en lui-même. Toutefois, une question de fond se pose. Si la CNI est obligatoire en Côte-d’Ivoire pour tout Ivoirien âgé d’au moins 16 ans, pourquoi doit-on forcement attendre l’élection pour lui délivrer ce document administratif que tout électeur est en droit d’avoir ? Le 16 février 2020, l’opposition a quitté la table des négociations relatives à l’organisation de l’élection. Celle-ci est sensée faire avancer les derniers points de discorde notamment celui de la réforme du code électoral en vue de les entériner par la suite. Partis d’opposition et le pouvoir ont dit tout. Sauf s’entendre sur les quatre derniers que comptait la liste de huit points qui posaient un problème. A l’issue de leur rencontre, rien n’y fait. Ils sont repartis comme ils sont venus. Aucun consensus n’ayant été trouvé. Pire, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a annoncé l’envoi de la réforme du code électoral au parlement. Il y a de quoi s’inquiéter davantage sur la tenue de cette présidentielle et ses conséquences.
Rappelons que l’élection présidentielle de 2010 s'est ouvert sur une crise qui a coûté la vie à plus de 3000 personnes. Il y avait les guerres classiques, celles où les hommes s’affrontaient face à face, il y a eu les guerres sournoises du terrorisme et maintenant il y a les guerres bactériologiques. Et au milieu de tout cela, il y a vous et moi, virevoltant comme un...