Vous vous souvenez probablement de l’album "Tandem" de Vanessa Paradis. Et bien il est signé Gainsbourg. Son travail bien plus qu’un accomplissement personnel permettait donc aussi à des artistes "d’éclore". Dans le cas Paradis, c’est cet album qui la fera passer "de petite fille à femme accomplie". Il fera aussi succès en écrivant pour Juliette Gréco (Accordéon, La Javanaise), Petula Clark (La Gadoue), Françoise Hardy (Comment te dire adieu) ou encore France Gall, qui remportera, le 20 mars 1965, le grand Prix du Concours Eurovision, avec le titre Poupée de cire, poupée de son, écrit par Gainsbourg.
Mais revenons à notre hommage américain. Ainsi sur le plateau de Fallon, aux côtés de Jane Birkin, Iggy Pop. L’artiste étant en pleine promotion pour la sortie de son nouveau clip illustrant son morceau "Are The People", extrait de son album "Free". Tous deux en ont donc profité pour rendre hommage à l’artiste défunt en interprétant "Elisa", morceau sorti en 1969 sur l’album intitulé "Jane Birkin & Serge Gainsbourg". Devant des millions de téléspectateurs, ils ont revisité ce titre iconique du répertoire français qui avait d’ailleurs remporté le césar de la meilleure musique pour le film éponyme, en 1996.
Gainsbourg était donc un grand compositeur, et chanteur, confirmé, reconnu par ses pairs. Mais son talent c’était aussi la provoque. Beaucoup se demande comment Gainsbourg aurait-il bien pu réagir dans une société comme la nôtre ? Qu’aurait-il bien pu faire, face aux politiques, aux médias, au public, devant les différents "faits de société" ? Chacun y va de sa propre interprétation, mais ils sont nombreux à dire "qu’il aurait aimé être ici". A défaut de spéculer, rappelons-nous ! Gainsbourg, c’est aussi la France des dérapages, et des scandales. Ce n’est pas le plus beau de tous, mais ses mots séduisent. Si l’on devait refaire son "histoire sentimentale", il y aurait énormément de chose à dire. Bien plus que les mariages, les divorces, les liaisons, ce sont ses relations avec des jeunes mineures qui ont beaucoup fait jaser. Amour ou amitié, parfois il était même difficile de comprendre où il allait. Tout ce que l’on peut dire c’est qu’il aimait les femmes, n’hésitait pas à enchaîner les aventures, tout en assumant son côté misogyne. Qui n’a pas en tête cette scène surréaliste sur le plateau de Michel Drucker en 1986. Face à la chanteuse américaine Whitney Houston, le français sous le charme et "légèrement ivre", n’hésite pas à lui glisser qu’il voudrait « Fuck with her". Cette séquence n’est pas la seule à avoir choqué.
Toujours en 1986, sur le plateau de l'émission de Canal+, Mon Zénith à moi, "Gainsbarre" fait de nouveau parler de lui. L’artiste s'attaque à Catherine Ringer, chanteuse des Rita Mitsouko, qui revenait alors sur sa carrière dans le cinéma porno. Pendant son discours la chanteuse est coupée net par les insultes du chanteur, à qui elle rétorque qu'il a "l'air d'un vrai dégueulasse". Gainsbourg c’était donc des scandales liés aux femmes mais aussi à ses prises de position politique. Vous savez probablement là où on va en venir.
Bien sur il s’agit de la séquence des 500 francs, qui aujourd’hui ne peut être diffusé. Nous sommes le 11 mars 1984 sur le plateau de Sept sur sept, sur TF1. En direct, le chanteur brûle un billet de 500 francs. Face au présentateur, il explique alors que ce geste est illégal mais qu'il va à l’encontre de la loi car il souhaite montrer ce que lui prend le fisc en laissant le billet se consumer jusqu'à 74%. Face aux nombreuses critiques des téléspectateurs, le chanteur répond alors "c'est mon pognon, je n’en ai rien à cirer!". Il y avait les guerres classiques, celles où les hommes s’affrontaient face à face, il y a eu les guerres sournoises du terrorisme et maintenant il y a les guerres bactériologiques. Et au milieu de tout cela, il y a vous et moi, virevoltant comme un...