Chaque période critique est le révélateur de ce que vaut l'individu, la part réelle de son humanité.
Le vingtième siècle infligea à la France quatre années d'occupation via un fléau idéologique : la majorité vivait passivement cette période, préoccupée par les impératifs du quotidien ; une minorité agissante choisissait de se transcender par l'engagement résistant, une autre s'avilissait en collaboration avec l'ennemi, d'autant plus aisément qu'ils avaient la force publique nationale de leur côté.
Ce vingt-et-unième, comme un coup de semonce contre ce qui nous semblait acquis voire dû, dégorge le Covid-19 et les sociétés doivent modifier radicalement leur manière de fonctionner. Vigie combattante, les soignants méritent notre gratitude collective : nous devons leur éviter l'engorgement des services de soins et l'effroyable choix de ceux que l'on va laisser mourir. Nous avons, collectivement, la capacité d'aider cette ligne de front par notre confinement.
Le médecin urgentiste Jean-Jacques Razafindranazy est décédé du coronavirus : premier soignant français victime de ce fléau attrapé dans l'exercice de ses fonctions. Que cela fasse réfléchir les réfractaires au confinement !