Magazine Société

Confinement ou cons vilement ?

Publié le 22 mars 2020 par Decrauze

Chaque période critique est le révélateur de ce que vaut l'individu, la part réelle de son humanité.Confinement ou cons vilement ?
Le vingtième siècle infligea à la France quatre années d'occupation via un fléau idéologique : la majorité vivait passivement cette période, préoccupée par les impératifs du quotidien ; une minorité agissante choisissait de se transcender par l'engagement résistant, une autre s'avilissait en collaboration avec l'ennemi, d'autant plus aisément qu'ils avaient la force publique nationale de leur côté.
Ce vingt-et-unième, comme un coup de semonce contre ce qui nous semblait acquis voire dû, dégorge le Covid-19 et les sociétés doivent modifier radicalement leur manière de fonctionner. Vigie combattante, les soignants méritent notre gratitude collective : nous devons leur éviter l'engorgement des services de soins et l'effroyable choix de ceux que l'on va laisser mourir. Nous avons, collectivement, la capacité d'aider cette ligne de front par notre confinement.
Confinement ou cons vilement ?Invisiblement le virus se répand et une part minable des habitants collabore à sa propagation : inconscients ou malfaisants, peu importe, ces cons aux comportements inconséquents s'estiment dispensés de suivre les règles rabâchées. Ils ont la chance de le faire dans un pays où les libertés publiques comptent encore et où la répression se plie à la proportionnalité. Un système vraiment coercitif, pouvant repérer et identifier ces petites ordures à l'air libre, les priverait de tout soin en plus de lourdes sanctions pénales...Confinement ou cons vilement ?Par grappes infectes, ils s'affranchissent de ce devoir vital, seul moyen pour que ne disjoncte pas le service de santé : saleté de barbecue entre voisins, déplorable promenade entre gigotants, exécrable promiscuité dans les rues...Confinement ou cons vilement ?Cibler et stigmatiser les aberrations comportementales : se jeter sur certaines denrées dans les commerces, voler de la solution hydro-alcoolique dans les hôpitaux, croire qu'en rejoignant sa maison de campagne s'ouvrent de conviviales grandes vacances... Liste béante à combattre.
Le médecin urgentiste Jean-Jacques Razafindranazy est décédé du coronavirus : premier soignant français victime de ce fléau attrapé dans l'exercice de ses fonctions. Que cela fasse réfléchir les réfractaires au confinement !
Confinement ou cons vilement ?

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Decrauze 240 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine