Dès mardi, j'avais dans l'idée d'un billet sur ce blog pour évoquer ce confinement, il aurait fait le parallèle avec une publication que j'avais faite sur un réseau social dimanche midi à propos du premier tour des élections municipales et qui a été amplement commenté, voire reproché.
Le travail à domicile aidant, nous voilà samedi et toujours aucun article de ma part bien que je sache mes lecteurs nombreux piaffant d'impatience (enfin presque).
Certainement est-ce mieux, depuis mardi j'ai lu comme nous tous une floppée de messages, tantôt laxistes, tantôt solidaires, tantôt un brin professoral, parfois anxiogène, de temps à autre complètement con aussi (ah, cette bonne vieille théorie du complot) et loin de moi l'idée d'ajouter une énième pelletée sur la montagne.
Après quatre jours de confinement j'observe des comportements que je ne partage pas, des attitudes qui m'affligent, des commentaires qui m'exaspèrent, mais à quoi bon surenchérir dans ce triste débat.
Ce que j'observe aussi, ce sont les changements d'attitudes, les actions individuelles, solidaires.
Rester à domicile, que ce soit en chômage partiel ou en télétravail n'est facile pour personne, je pense aux parents d'enfants trop petits pour comprendre qu'on ne peut pas aller à l'école, jouer, voir les copains ou les grands-parents. Enfants trop petits ou dont le handicap ou la pathologie complique la situation. Je pense à tous ces parents qui gèrent comme ils peuvent la situation.
Je pense aussi aux soignants, aux forces de l'ordre, aux pompiers, les personnels des magasins d'alimentation, tous ceux qui travaillent pour qu'on puisse avoir un minimum de vie et de sécurité.
Je pense aux personnes âgées, aux résidents et personnel des EPADH.
Alors on s'organise, on s'encourage, on se soutient.
Chaque soir, à vingt heures, nous sommes nombreux à encourager les soignants -mais pas uniquement eux- en applaudissant à nos balcons. Ce n'est sans doute pas grand-chose, mais suffisamment pour envoyer un message si symbolique soit-il.
Je vois aussi des groupes d'entraide se créer sur les réseaux sociaux, des forums, des discussions pour soutenir et aider ceux qui travaillent.
Je vois des initiatives pour vivre le confinement, des idées pour le supporter, du positif, de l'entraide, de la solidarité. C'est parfois très simple.
Quand tout cela sera fini, qu'il sera bon de se revoir, de se serrer dans les bras, de trinquer pour de vrai, d'aller voir un spectacle, de faire du sport. J'en rêve déjà, un dîner avec mes enfants, avec mes copains ! Tout cela nous manque, mais reviendra.
Je rêve aussi que cet épisode nous donne conscience de l'amour qu'on porte à nos proches sans forcément se le dire aujourd'hui. Qu'il nous fasse réaliser la chance que nous avons de vivre, tout simplement, en bonne santé. Qu'il nous permette de comprendre qu'il y a autour de nous des femmes et des hommes dont le métier est de nous soigner, de nous protéger, la nuit comme le jour.
Je rêve, peut-être est-ce une utopie, que l'on en sorte plus humain, plus solidaire, plus empathique, plus généreux.