" En réalité, une pandémie du format de celle d'aujourd'hui est le test fatal pour toute la logique du néolibéralisme.
Elle met à l'arrêt ce que ce capitalisme demande de garder constamment en mouvement frénétique. Elle rappelle surtout cette évidence qu'une société étant une entité collective, elle ne fonctionne pas sans des constructions collectives - on appelle ça usuellement des services publics. La mise à mort du service public, entreprise poursuivie avec acharnement par tous les libéraux qui se sont continûment succédés au pouvoir depuis trente ans, mais portée à des degrés inouïs par la clique Macron-Buzyn-Blanquer-Pénicaud et tous leurs misérables managers, n'est pas qu'une mise à mort institutionnelle quand il s'agit du service public de la santé - où les mots retrouvent leur sens propre avec la dernière brutalité.
En décembre 2019, une banderole d'hospitaliers manifestants disait : " L'État compte les sous, on va compter les morts ". Nous y sommes. "