I Am Not Okay with This (Saison 1, 7 épisodes) : héroïne attachante pour série un peu chiante

Publié le 20 mars 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Dans ses propositions originales, Netflix peut réserver de belles petites surprises, ou pas. Inspirée du roman graphique de Charles Forsman, I Am Not Okay with This est une belle (mais légèrement plate) surprise se reposant sur le talent de la jeune Sophia Lillis. Annoncée par certains comme le nouveauThe End of the Fucking World, on en est loin. Jonathan Entwistle (The End of the Fucking World) et Christy Hall n’ont malheureusement pas réussi à refaire la pépite de Netflix. Sauf peut-être d’un point de vue visuel alors que I Am Not Okay with This partage la même allure dans la mise en scène. Et c’est un bel élément qui permet d’apprécier aussi autrement la série, sauf que son problème c’est son scénario. L’histoire a tendance à tourner en rond (alors que cela ne dure que sept épisodes). Mais la série introduit pas mal de choses qui pourraient être développées intelligemment dans une saison 2. C’est comme si cette première salve d’épisodes était une occasion d’introduire la suite, et ils mettent les petits plats dans les grands (la bande son est top et colle avec l’esprit comics dont la série sort à la base).

Les tribulations d'une adolescente qui doit faire face à ses relations avec ses camarades de lycée. Elle doit composer aussi avec sa famille quelque peu étrange et appréhender la découverte de sa sexualité. Parallèlement, elle va découvrir les pouvoirs résidant au plus profond d'elle.

L’intrigue principale de la série repose sur le point de Sydney et pour le coup c’est suffisamment original pour que l’on en garde une bonne impression finale. L’intrigue secondaire de la saison entoure le personnage de relations non-genrées qui permet là aussi d’apporter un peu d’originalité. Sauf que le tristement de tout ça est assez étrange, pas toujours palpitant et laisse certains épisodes tourner autour du pot. Je peux comprendre que ce n’est pas toujours facile de parler de cette période de l’adolescence où l’on est en pleine quête d’identité sociale et personnelle (et professionnelle aussi dans un sens, mais là n’est pas le sujet de I Am Not Okay with This).

Etant donné qu’il est facile de s’attacher à la jeune Sophia Lillis, son personnage inspire tout de suite quelque chose de bien. Mais le scénario n’est pas toujours là pour soutenir efficacement le personnage et c’est bel et bien le problème. De plus, la plupart des intrigues en tant que tel, en dehors du précepte de départ, ressemblent à d’autres trucs déjà vu. L’enrobage est sympathique, mais cela ne suffit pas pour autant à en faire quelque chose de brillant car il ne se passe pas grand chose. Le pouvoir de l’héroïne n’est pas assez bien exploité par l’histoire alors que c’est sur quoi I Am Not Okay with This est sensée être vendue. Sans parler des relations entre Sydney et les autres, cela n’inspire pas forcément beaucoup de brillants éléments et du coup, le soufflé retombe rapidement. Restera tout de même dans ma mémoire cette scène plutôt gore à la fin du dernier épisode mais terriblement fun. 

Note : 4.5/10. En bref, c’est joli, l’héroïne est sympathique, mais l’ensemble est assez plat et tourne souvent en rond. Dommage.