Quand on a un enfant, passées les premières semaines où tout le monde vous félicite (mais de quoi, bon sang ?), la phrase qui revient le plus souvent par la suite est “Bon, alors, faut penser au second maintenant !” Mais qu’est ce qu’il ont tous avec ça ? C’est quoi le problème, ils ont peur qu’ils n’y aient pas assez de travailleurs pour payer leur retraite ? C’est parce qu’ils ont hâte de vous voir partager leur galère d’en avoir eu deux trop vite ? La crainte de nous voir trop nous attacher au premier ?
Vraiment très étrange comme réaction… Moi je me suis toujours dit que je préférais attendre un peu, pour effectivement profiter pleinement des premières années de la Demoiselle, et puis techniquement, je ne me vois pas me balader avec des couches de tailles différentes, quatre biberons, deux lits parapluie, une poussette à marche-pied et tutti quanti. Pourtant, il semble qu’enchaîner le deuxième soit quelque chose de très courant, on en voit pas mal autour de nous en ce moment. Il y en a même qui ont pris le risque de n’opter pour aucune contraception après la naissance du premier ! De la folie pure je vous dis… Je me demande toujours ce qu’il y a dans la tête de ces jeunes femmes pour tout d’un coup foncer tête baissée dans la maternité à répétition. Peut-être que faire des enfants est le meilleur moyen qu’elles ont trouvé pour se réaliser. Histoire de couple un peu plan-plan ? Maigre vie sociale ? Boulot sans interêt ? Pas de hobby dévorant ? Ou alors ça remonte à quelque chose de leur propre petite enfance, comme un manque…
En tout cas, je trouve que faire ce choix quand on habite Paris et qu’on a peu, voire pas, de famille pour vous filer un coup de main de temps en temps, c’est du sacerdoce, et moi je ne suis pas du tout chaude pour ça. Je refuse de n’être qu’une maman, même si ce n’est que pour quelques temps. Finalement, je me demande si ce n’est pas R. & N. qui ont “choisi” la meilleure option : ils viennent tout juste de nous annoncer la naissance de leurs jumelles outre-Manche. Alors là, chapeau ! À contrario, quand j’en vois certains hésiter à faire le second pour de simples raisons financières ou de confort personnel, ça m’inquiète. Fait-on un enfant uniquement parce qu’on en a les moyens ?