En cette fin de semaine, avec les bavures de plusieurs de ses conseillers, McCain aurait pu être "out". Or, l'écart ne bouge pas entre lui et Obama. Son camp est donc conforté dans le soutien populaire solide qui accompagne McCain. Il en profite pour lancer de nouvelles attaques contre Obama.
La réapparition du Colonel de Réserve Bud Day en dit long sur la campagne qui s'annonce. En 2004, il a conduit l'opération visant à discréditer Kerry dans des conditions d'une réelle indignité.
Désormais, c'est lui qui fait vibrer la fibre patriotique d'un pays qui "refuse de s'agenouiller devant les musulmans". C'est le début d'une campagne comparable à celle de l'été 2004 contre Kerry alors accusé de tous les maux jusqu'à parler Français avec ses conquêtes féminines tant la France était à l'époque un "horrible repoussoir"...
Les "durs" du parti républicain mènent la charge sur le front militaire.
D'autres s'occupent de dénoncer "l'argent qui ruisselle" dans le camp Obama et là aussi ce ne sont pas des modérés. Lindsay Graham incarne la droite conservatrice intégriste.
McCain a décidé de s'en remettre aux plus conservateurs de son camp. La campagne sera très musclée avec de tels profils. C'est le choix de l'Amérique profonde contre celle "élitiste" des rivages.