J'ai noté que les jeunes, au moins ceux qui appartiennent à une certaine classe sociale, ne vivent que par "l'international". Non seulement, ils veulent travailler loin de chez nous, mais, une fois installés, ils passent leur temps en voyages.
J'ai aussi noté cette habitude, à l'époque où je travaillais pour des multinationales : beaucoup de cadres passaient leur vie dans des longs courriers. C'était devenu une habitude. Je me suis toujours demandé, s'il leur restait du temps pour penser. (Peut-être était-ce l'intérêt du déplacement : agir sans avoir à penser ?)
Voilà pourquoi le confinement risque d'en faire souffrir plus d'un. Ce que les virus exploitent, ce sont nos automatismes, particulièrement quand ils sont collectifs ? Le virus : une forme de destruction créatrice que n'avait pas prévue la Silicon Valley ?