Comme à son habitude, la classe politique et ses discours m’ont encore fait sortir de mes gonds ce matin.
M. Borloo, ministre de l’Ecologie continu à s’attaquer aux automobilistes pourtant loin d’être la source principale de pollution en France…
Comme toute personne un peu sensible aux problématiques écologiques, je dois reconnaitre que M. Borloo et son Grenelle de l’environnement m’ont, au premier abord, permis de croire à un vrai changement de mentalité dans ce domaine. Ce que les propositions du Grenelle sont devenues ne fait que confirmer, hélas, que rien n’a changé.
Que nous annonce notre cher ministre de l’écologie ?
M. Borloo serait en train de réfléchir à limiter la vitesse sur autoroute à 110 km/h et à rendre le malus écologique encore plus contraignant pour les propriétaires de voitures dites “polluantes”.
Même si je ne suis pas pour rouler à 230 km/h sur l’autoroute et que je trouve, moi aussi, ridicule de rouler dans un 4×4 de 6 m pour ne jamais sortir des centres-villes, je ne supporte pas que l’on tape sur la cible la plus facile au lieu d’essayer de régler réellement les problèmes.
Car, qu’en est-il réellement ?
Les émissions de C0² des voitures circulant sur nos routes ne représentent que 5% des émissions totales de la France. Qu’attend M. Borloo pour s’attaquer concrètement aux 95% restant ?
C’est sûr que c’est beaucoup plus facile de taper sur les automobilistes que sur les agriculteurs ou les industriels (principaux pollueurs).
C’est sûr que nous ne bloquerons jamais les routes pour faire comprendre à notre cher gouvernement que nous ne voulons pas supporter les dépenses écologiques qui ne sont pas de notre fait. C’est sûr que les agriculteurs, les chauffeurs routiers, les compagnies aériennes et les grands industriels ont des moyens de pression supérieurs aux nôtres…
Où est votre courage politique M. Borloo ? Quand déciderez-vous de vous attaquer aux vrais pollueurs ?
En attendant, les automobilistes payent et sont montrés du doigt alors qu’ils ne représentent qu’un pourcentage infime des émissions de C0² en France.