et se referment sur le vide
entre mes bras je serre le vent
et mon imagination conspire
avec le néant.
Mais que se passe-t-il comment se fait-il
que rien n’avance ?
la brume refuse de se changer en nuage
l’humidité en pluie
le soleil d’hiver tarde à se montrer
la mélancolie conservatrice
ne veut pas éclater en désespoir
et le cauchemar anonyme hésite
à mûrir en peur concrète de la mort.
Mais voici une ombre brillante :
mon dernier jour ne cesse
d’ajourner sa venue.
***
Katerina Anghelàki-Rooke (1939-2020) – La chair beau désert (Le miel des anges, 2018) – Traduit du grec par Michel Volkovitch.