D'abord saxophoniste avec Cannonball Adderley et Ornette Coleman, leader d'un quartet avec, notamment, Keith Jarrett et Jack Dejohnette, Charles Lloyd a été ensuite saxophoniste avec Miles Davis et, surtout, a mené une carrière de leader avec un très fort penchant pour les ballades.
Entre temps, il y a un vide et c'est avec Michel Petrucciani que le saxophoniste américain reprendra, au début des années 1980, la seconde partie de sa carrière.
Ballade donc. D'ailleurs, Rabo de Nube, son dernier album, celui-là même qu'il présentera ce soir à Souillac, est une référence à une ballade composée par Sylvio Rodriguez. Enduo avec Jason Moran, il jouera ces mélodies précieuses, méditations élégantes, qui titillent l'imaginaire. "Le saxophone est ma voix et me donne la plus grande liberté d'expression." Cette quête de liberté, fortement imprégnée de spiritualité, est aussi une exploration du son. Charles Lloyd ne donne que deux dates en France dans cette configuration et sa musique trouvera ce soir son inspiration dans la sérénité de l'abbatiale romane.