Son origine reste donc vague. Soin origine géographique, soupçonnée asiatique, n'a jamais été prouvée avec assurance. Bien qu'elle ait frappé le monde entier, la grippe a été nommée "espagnole" parce que c'est le premier pays qui a commencé à documenter la chose et qui a pris conscience de sa nature potentiellement pandémique. Quand la grippe devient mortelle à Boston, aux États-Unis, on commence à prendre tout ça au sérieux.
On découvre que le virus a atteint les États-Unis par la biais d'un bataillon Étatsunien revenant de Canton, en Chine, région du monde, par son interaction entre les populations humaines, aviaires et porcines qui a toujours été la source principale d'épidémies de grippe. Comme encore maintenant.
Les premiers morts recensés sont des gens issus, ou en contact avec le bataillon de retour aux États-Unis. En Europe, on parle de premiers cas décelés dès avril 1918. Dans les bataillons britannique basés à Rouen, en France. Mais les conditions d'hygiènes dans les tranchées sont si pénibles qu'on ne s'étonne pas complètement qu'une banale grippe se dégrade en maladie mortelle.
Le golfe du Mexique, la Caroline du Sud, la Californie, l'État de Washington, la côte Est des États-Unis aussi commencent à être touchés. En seulement 15 jours, les États des États-Unis sont presqu'à 60% touchés. En septembre, la panique devient réelle. 30 à 40% de la population des États-Unis est atteinte du virus incompris. En Octobre, le taux de mortalité atteint 5% chez les malades. Les gens refusent d'aller travailler. Une infirmière sur 4 meurt. L'Europe commence tout juste à avoir ses premiers morts. L'Espagne, l'Italie, l'Allemagne comptent leurs premiers morts. Puis, en novembre, la situation est aussi grave en France et en Grande-Bretagne qu'aux États-Unis.
Le virus devient pandémique.
C'est l'Espagne qui est la plus transparente sur tout ce qui se passe. Aux États-Unis on doit porter des masques. On ne circule nulle part sans masques. On est refusé dans les transports en commun sans masques. Seule l'Australie réussit à appliquer une quarantaine rigoureuses à ses infectés. fin novembre 1918, on atteint un pic de mortalité mondiale liée au virus. L'Inde à elle seule a autour de 6 millions de morts, la Chine aussi.
Décembre 1918 et janvier 1919 offrent une accalmie. Une recrudescence naît, mais les gens atteints dans la première vague deviennent immunisés et ne peuvent plus autant colporter le virus. Conséquemment, ce sont les régions plus épargnées lors de la première vague, l'Océanie, entre autre, qui souffrent davantage dans cette seconde vague.
Guillaume Apollinaire, Edmond Rostand, Franz Kafka, le président des États-Unis Woodrow Wilson et le grand-père paternel de Donald Trump, l'immigrant, en meurent.
Entre 50 et 100 millions dans le monde.
Le dernier cas répertorié est en Nouvelle-Calédonie, en juillet 1921.
La grippe espagnole fait prendre conscience de la nature internationale de la menace des pandémies et des impératifs de bonne hygiène et d'un bon réseau de surveillance. Le comité d'hygiène de la Société des Nations, ancêtre de l'Organisation Mondiale de la Santé est créée tout de suite après la crise.
De nombreux citoyens planétaires, si ils ne meurent pas, développent des problèmes pulmonaires. On a réussit à freiner, mais jamais complètement guérir. La grippe espagnole devenant grippe saisonnière, inconfortable mais beaucoup moins virulente et bénigne.
Jusqu'au Covid19 qui affligent notre planète en ce moment.
Notre voyage en Amérique Centrale du 13 avril est officiellement en péril.
Et on doit aussi courir après nos sous un peu partout.
Misère...