Les familiers de cette page le savent, je ne commente quasiment jamais l’actualité et , les rares fois où je le fais, toujours sous un angle bien spécifique.
Dieu me préserve d’ajouter encore une parole inutile à la prolifération des avis et opinions plus ou moins documentés à propos de notre nouvelle menace « The » virus …
Juste une suggestion de perspective alors que commencent à me revenir des inquiétudes et interrogations : allons nous - pour ceux d’entre nous qui sont engagés dans un travail collectif - continuer à nous réunir ? Les rendez vous prévus sont ils maintenus, etc etc …
En tant que citoyen normalement responsable , je vais docilement me laver les mains de manière très régulière, prendre soin de ne pas postillonner sur mon prochain … Je vais adopter le salut à l’indienne , mains jointes sur le coeur, sourire et regard bien droit dans les yeux c’est plus beau à mon goût que de frapper du pied à terre comme un cheval piaffant… J’éviterai sans doute les déplacements tout à fait superflus. Mais je n’arrêterai pas de vivre et d’être en relation. �Pendant l’occupation et le couvre feu, les groupes Gurdjieff ont continué à se réunir.
Notre dignité en tant que personnes consiste face à une menace quelle qu’elle soit à ne pas alimenter de pensées et d’émotions inutiles , à agir plutôt que réagir, tout en étant responsable et donc normalement prudent. Craindre la maladie ou ses conséquences diverses est humain. Céder à la peur abjecte ne l’est pas. Arrêter de vivre, donc de se rencontrer, de partager, de rire, pleurer, prier et s’interroger ensemble est en dessous de notre dignité.
Alors, tant que la consigne n’est pas le confinement, et même alors, même si … continuons à être ensemble. Ne fermons pas nos frontières face au virus désigné comme « l’étranger », par l’immémoriale bêtise et bassesse , n’est ce pas … Pour le MOI isolationniste, le virus c’est toujours l’autre , les autres. Soyons donc ensemble quoi qu’il en soit. Avec bon sens, toujours. Si vous êtes âgé, fragile , si vos poumons sont en mauvais état, ne prenez pas de risques inutiles. Si nous ne nous sentons pas bien , n’en faisons pas courir aux autres. Mais même là, ne nous renfermons pas, restons en lien. Internet et autres outils sont souvent instrumentalisés pour le pire, qu’ils soient cette fois utilisés au service du meilleur.
« Guerre ou pas guerre", disait Monsieur Gurdjieff qui avait dû fuir la Russie dans des conditions périlleuses, « nous faisons toujours un profit. ». Il ne parlait bien entendu pas d’un profit matériel mais d’un bénéfice autre… Puissions nous reprendre et appliquer cette maxime : « virus ou pas virus … » Comme le dit un texte fort ancien (le Rig Veda) : Soyons ensemble, mangeons ensemble, soyons ensemble pleins de vitalité. Propageons la vérité, la lumière de la vie, n’entretenons pas de négativité. La paix et la vitalité soient avec nous. ***********