Klangstof ' The Noise You Make Is Silent
En cette année double-vingt, Klangstof déboule enfin dans mon univers à moi. Je me souviens encore avoir entendu parler d'eux à la sortie de leur premier album et m'y être intéressé... mais, comme c'est parfois le cas, peut-être n'était-il pas encore l'heure pour moi de réellement me plonger dans leur univers.
Avec The Noise You Make Is Silent, le groupe néerlandais a décidé d'accélérer un peu le tempo dans leur musique, à l'instar de la ville de Los Angeles où les sessions d'enregistrements et de créations des nouvelles chansons ont débuté.
Ils le disent concernant l'ouverture " Blank page " - seule chanson gardée après deux mois d'enregistrement dans la Cité des Anges : " Lentement mais sûrement, les murs qui nous entouraient ont commencé à s'effondrer [...] Rétrospectivement, le frisson de la libération est très présent. " qu'en est-il de ce constat personnel du trio sur leur propre travail ?
Musicalement, je dirais que The Noise You Make Is Silent est aussi intrigant, d'abord, que le visuel choisi pour mettre en avant une œuvre qui, à l'instar de la chanson de fin " Spending hours ", ensuite, nous émerveille très vite. Et l'on me dira ce qu'on voudra, moi le premier même : si une image n'exprimera jamais la musique qu'elle illustre, il est quasiment impossible pour autant de les dissocier tous deux ; dès lors, celle-ci nous " montre " la musique telle qu'elle n'est pas, mais nous apporte malgré tout un point de départ vers un univers, une vie, une histoire qui nous est livrée de façon impalpable et irracontable.
Notez les apparitions de leur compatriote Luwten, la chanteuse partageant le micro sur " Phantoms ", ainsi que Wayne Coyne des Flaming Lips sur " We never liked the outcome ".
Qui est cette silhouette ? Qui est Klangstof ? Réponse en écoutant The Noise You Make Is Silent car, tout ce que j'ai pu dire jusqu'ici n'a en réalité absolument aucun sens.
(in Heepro Music, le 13/03/2020)