« C’est un petit jeu stupide auquel encore trop d’entreprises et de salariés s’adonnent : être au travail pour être au travail. Un dogme qui fait du premier à lever le camp le perdant et celui qui reste le plus tard le gagnant. Mais que gagne-t-on vraiment à fermer la boutique ? Peu de choses.
Les désavantages côté privé
- Moins de temps pour votre vie privée. Puisque 80 % de votre journée sont dédiés au travail, vous optez le soir pour des activités passives qui ne bousculent surtout pas vos neurones essorés : une série, un film… Votre vie privée se réduit, et vos perspectives aussi.
- De la fatigue. Partir à 21h30 tous les soirs pour revenir à 8h45 le lendemain a un prix physique et mental. Vous allez vous coucher, éreintée par toutes ces heures sans interruption devant un écran. Un terreau propice aux erreurs.
- De la frustration. Le présentéisme est ingrat : personne ne vous félicitera d’être restée jusqu’à 22 heures. Demain est un autre jour, les gens ont la mémoire courte, même s’ils sont ceux qui récoltent les fruits de votre labeur. Face à un tel manque de reconnaissance, votre motivation se délite : vous adhérez de moins en moins aux valeurs de l’entreprise. Vous vous trouvez obligée de rester tard ? envoyez systématiquement un mail de clôture à votre boss quand vous partez. Si votre entreprise a la mémoire courte, les preuves écrites, elles, restent.
- Vous passez pour quelqu’un de corvéable. Si vous ne posez pas vos limites, on dépose toujours plus de dossiers sur votre bureau, vu que « vous l’avez déjà fait, vous pouvez le faire à nouveau ». Être compréhensive et « sympa » ne vous fera pas gagner le respect professionnel des autres : vous deviendrez juste la bonne pâte qui joue la variable d’ajustement.
- Vous habituez les autres à un temps de présence anormal. Bientôt, les horaires à rallonge ne seront plus exceptionnels, mais juste vos horaires « normaux ». Et le jour où vous souhaiterez partir à une heure décente, vous pouvez être certaine qu’on vous le fera remarquer.
- Vous dévalorisez vos capacités professionnelles. Croire que le présentéisme est votre meilleur atout pour défendre votre place reviendrait à avoir bien peu d’estime en vous. Rester tard au travail peut être perçu comme le signe d’une mauvaise gestion de votre temps et de vos priorités. Plutôt que travailleuse débordée, vous devez vous affirmer comme une personne organisée, cadrée et efficace. Rappelez-vous : votre nombre d’heures n’est pas synonyme de votre niveau d’engagement ; vos résultats, si. »
Soyez présente sur les vrais sujets, là où vous pouvez exprimer vos talents, apporter de la valeur ajoutée et prenez le temps de vous ressourcer, de trouver de l’inspiration ailleurs et de vous reposer. Vous en serez finalement plus efficace et plus pertinente ! Alors, vous partez à quelle heure aujourd’hui ?