Il existe une joie, mais elle est bénie,
une consolation jusque dans ce malheur.
C’est que la fin nous délivre de tout ce fatras
de journées insipides et triviales.
Un poète a dit : « La musique la plus douce
est celle qu’on ne peut pas entendre « .
Et moi, je crois que la vie la meilleure
est celle qu’on ne peut pas vivre.
*
Impossible Things
There is one joy alone, but one that’s blessed,
one consolation only in this pain.
How many thronging vulgar days were missed
because of this ending; how much ennui.
A poet has said: “The loveliest
music is the one that cannot be played.”
And I, I daresay that by far the best
life is the one that cannot be lived.
1897
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Constantin Cavàfis (1863-1933) – En attendant les barbares et autres poèmes (Gallimard, 2003) – Traduit du grec par Dominique Grandmont – Complete Poems (Knopf, 2012) – Translated by Daniel Mendelsohn.