"Talvi [ministre des Affaires étrangères] se rendra à Washington
L'Uruguay a quitté l'UNASUR et décidé de revenir au TIAR"
Dans la colonne de gauche : "Malaise au Frente Amplio"
(Le FA est l'alliance de toute la gauche en Uruguay)
Le ministère des Affaires étrangères du tout nouveau gouvernement uruguayen vient d’annoncer que le pays quitte l’UNASUR, l’alliance politique continentale créée à l’initiative de Néstor Kirchner (Argentine) et Hugo Chávez (Venezuela), pour garantir l’indépendance des pays participants de l’influence des États-Unis sous administration républicaine (sous George Bush Jr.). C’est Tabaré Vázquez lors de son premier mandat présidentiel qui y avait fait adhérer son pays.
Le nouveau gouvernement uruguayen justifie sa décision par le fait que l’UNASUR serait une alliance politico-idéologique.
Par ailleurs, il interrompt le processus de retrait du TIAR, décidé par la majorité précédente (de gauche). Le TIAR est un traité international d’alliance régional qui place ses membres sous la domination stratégique des États-Unis. Selon l’actuelle majorité, le TIAR ne serait pas politico-idéologique mais purement factuel et opérationnel. Comme si les alliances internationales pouvaient être autre chose que politiques… Les lecteurs du quotidien La Répública semblent ne pas s’en laisser compter.
L'info est traité en bas de la colonne de droite
"Le ministère des Affaires étrangères annonce
le retrait de l'Unasur"
La photo centrale montre une galerie couverte en Italie du nord
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A chaque fois que la droite arrive au pouvoir en Amérique du Sud, la coopération internationale entre pays voisins s’effondre. Cette règle semble bien ne pas connaître d’exception. C'est un grand classique que les Sud-Américains résument ainsi : la gauche croit en la "Patria Grande" souhaitée par les Libérateurs de 1810-1820 tandis que la droite se replie sur la "Patria chica" (la petite patrie, celle qui correspond aux frontières actuelles des différents Etats).
Le nouveau ministre a annoncé par ailleurs un prochain voyage à Washington pour prendre contact avec son homologue.
Pour aller plus loin : en Uruguay hier lire l’article de El País lire l’article de La República en Argentine aujourd’hui lire l’article de Página/12 (curieusement le thème ne semble pas arrêter l’attention des autres titres de presse).