Les prix du pétrole sont repartis nettement à la hausse hier mardi au lendemain de leur pire baisse depuis le début de la guerre du Golfe en 1991, néanmoins, cette embellie semble éphémère compte tenu de la décision de l'Arabie saoudite d'augmenter sa production de 2,5 millions de barils par jour à partir du mois d'avril prochain.
Hier vers 10h55 GMT, le baril américain de WTI pour livraison en avril gagnait 9,48% à 34,09 dollars, quelques minutes après avoir dépassé les 10% et atteint 34,42 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 37,53 dollars à Londres, en hausse de 9,25%, quelques minutes après avoir atteint 37,75 dollars.
Selon les experts, ce rebond des cours du pétrole a été porté par la reprise des marchés, les déclarations du président américain Donald Trump, qui a évoqué lundi des mesures "de grande ampleur" pour soulager l'économie américaine face aux répercussions de l'épidémie du nouveau coronavirus et celles du ministre russe de l'Energie qui a déclaré mardi, à la chaîne télévisée "Rossia 24" ne pas "fermer la porte" à l'alliance OPEP-Russie pour stabiliser les prix du marché du pétrole.
Des producteurs américains ont également annoncé "des réductions plus importantes des investissements et une baisse de la production de pétrole à l'avenir".
Lundi, les cours du pétrole se sont massivement effondrés, chutant de 30% sur le marché asiatique et de 20% en Europe, sous l'effet de la décision unilatérale prise par la compagnie saoudienne Saudi Aramco de baisser ses prix à la livraison après l'échec des négociations vendredi à Vienne, entre les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés, dont la Russie, deuxième producteur mondial.
Mais les perspectives d'un rebond durable et prononcé des prix de l'or noir restent fragiles. Le géant pétrolier Saudi Aramco a annoncé hier mardi qu'il allait fournir à ses clients 12,3 millions de barils par jour de brut " en avril ", une hausse de 2,5 M/B/J de sa production actuelle.
La veille, l'Agence internationale de l'Energie publiait ses prévisions d'une offre excédentaire d'environ 1.5 million de barils par jour.